LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Crise politique et alimentaire, insécurité, drogue (...) : Les solutions de la Troika CEDEAO-UE

Publié le vendredi 24 octobre 2008 à 01h23min

PARTAGER :                          

Législatives en Guinée-Bissau, présidentielles en Côte d’Ivoire et au Ghana, insécurité transfrontalière, trafic de drogue, à l’évidence, la 14e réunion des ministres de la Troika CEDEAO-UE, qui s’est déroulée hier à Ouaga 2000, n’a pas été une sinécure, puisqu’elle a été consacrée à ces problématiques.

Minata Samaté, la coprésidente de cette réunion, a campé le décor sous-régional dans son propos de bienvenue qui constitue autant de défis auxquels la Troika doit faire face. D’abord, un dossier brûlant : l’insécurité transfrontalière. Certes, a-t-elle relevé, depuis la dernière rencontre les 28 et 29 avril 2008 au Luxembourg, des bonds qualitatifs ont été réalisés dans le domaine sécuritaire, mais beaucoup reste à faire.

Elle a salué aussi les retombées de la Troika dans le domaine politique qui font que :
- le 16 novembre 2008, les législatives vont se dérouler en Guinée-Bissau ;
- en Côte d’Ivoire, la présidentielle va se tenir, dont la date reste à préciser, le 30 novembre initial étant intenable ;
- au Ghana, en décembre prochain, il y aura aussi une présidentielle ;
- en République de Guinée-Conakry, la Troika espère que le report des législatives permettra aux acteurs politiques de mieux accorder leurs violons.

Du reste, Minata Samaté a émis le vœu que l’UE appuiera techniquement et financièrement ces pays dans leurs processus électoraux. Autres sujets qui ont été au centre des discussions, et évoqué par la ministre burkinabè déléguée à la Coopération régionale, la valse des étiquettes des produits de première consommation (vie chère) sur le plan mondial, le financement de l’agriculture, les APE. Sur ce dernier volet, dès la semaine à venir, il sera au cœur des débats à Bruxelles prochainement lors du 6e Sommet des chefs d’Etat ACP-CE.

Il ne se passe plus plusieurs semaines sans que les polices et autres forces de sécurité de pays de la sous-région ne découvrent de la drogue qu’on essaie de fourguer aux Européens via les ports et aéroports. "Notre espace semble devenir la plaque tournante du trafic des stupéfiants..." a-t-elle laissé entendre. Avant d’ajouter que ce phénomène déstabilisateur doit être combattu. Une réunion consacrée à ce sujet se tiendra les 28 et 29 octobre prochains au Cap-Vert, organisée conjointement par l’Office des Nations unies contre la drogue et la crise (ONUDC) et la CEDEAO.

Alain Joyondet, le ministre délégué à la Francophonie, qui copréside ce 14e raout de la Troika, ministérielle a embouché la même trompette que sa collègue burkinabè. Drogue, coopération renforcée, paix, sont autant de thèmes qu’il a évoqués qui constitueront des centres d’intérêt pour l’UE.

"Nous sommes guidés par l’envie d’aboutir... l’UE a mis en place une stratégie d’aide au développement...". Et 250 millions d’euros seront injectés dans l’espace CEDEAO, au titre du 9e FED.

De même que le discours original de Sarkozy lors du Sommet de la Francophonie au Quebec concernant la création d’un nouveau paradigme au niveau du système international devra être exploité, foi de Joyondet par la Troika. Une refondation où "l’Afrique ne sera pas la variable des ajustements dans le cadre de l’aide publique" selon le mot du président français.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique