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IIe session ordinaire 2008 du Conseil économique et social : Les politiques agricoles à la loupe des conseillers

Publié le mercredi 22 octobre 2008 à 01h03min

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Les conseillers économiques et sociaux

Le Conseil économique et social (CES) a entamé mardi 21 octobre 2008 à Ouagadougou, sa deuxième session ordinaire de l’année en cours. Durant trois (3) semaines, les conseillers débattront de la politique agricole du Burkina Faso face à la crise alimentaire.

"Quelle politique agricole pour une sécurité alimentaire dans le contexte actuel de crise céréalière ?" Tel est le thème choisi par le Conseil économique et social (CES) pour sa deuxième session de l’année en cours. Ainsi du mardi 21 octobre au 11 novembre 2008, les quatre vingt six conseillers vont passer au peigne fin, la stratégie agricole adoptée par le Burkina Faso en vue d’assurer la sécurité alimentaire. De l’avis du président du comité d’organisation de la IIe session, M. Nignan André Moïse Traoré, le thème est d’actualité. Pour lui, l’objectif du CES est de procéder à un examen minutieux et approfondi de la problématique agricole du pays, à la lumière de la récente crise céréalière.

"En interrogeant les experts d’une part, en nous mettant à l’écoute attentive des acteurs de première ligne, d’autre part(...) nous visons la formulation de recommandations et de propositions fortes pour jouer correctement le rôle de conseil dévolu à cette honorable institution", a précisé M. Traoré. Le président du CES, Thomas Sanon abonde dans le même sens lorsqu’il soutient : "la dégradation massive de la situation économique et sociale mondiale ne pouvait nous laisser indifférents".
A entendre Thomas Sanon, la crise actuelle peut et doit être une opportunité de promouvoir le développement agricole et rural. Cela passe par la création dans les meilleurs délais, d’un environnement propice en termes de politiques et de mesures de soutien.

Le président du CES a salué les efforts déjà consentis par le gouvernement. Il s’agit entre autres, de la professionnalisation des producteurs, de la sécurité foncière, de l’appui financière aux femmes, de la gestion de l’aide. Tout en encourageant l’Etat pour toutes ces mesures, le CES l’invite à les amplifier, les améliorer, les pérenniser et à les mettre en cohérence. Pour le premier responsable de l’institution, diverses questions interpellent "cruellement nos Etats et la communauté internationale". Il a cité par exemple, les fonctions de régulation et de protection de la société, la pertinence des politiques macroéconomiques, macroinstitutionnelles et de régulation du système financier international.

Durant les trois semaines, les conseillers vont travailler en plénière et en commissions. Les travaux en plénière sont articulés sur trois points. D’abord, l’examen d’un rapport introductif aux débats rédigés par une commission préparatoire. Ensuite, l’audition des communications présentées en panel ou en conférence. Enfin, l’examen et l’adoption du rapport des travaux de la session.

Les travaux en commission quant à eux, se fondent sur les rapports documentaires mis à la disposition des commissions statutaires. Ils visent à approfondir la réflexion en s’appesantissant sur cinq points à savoir, le rapport introductif, le diagnostic établi dans l’agriculture, la pertinence des mécanismes de sécurisation alimentaire et de mise en œuvre. De même, la pertinence des propositions de solutions complémentaires, et de recommandations idoines sera abordée au cours des travaux en commissions. Avec une telle méthodologie articulée entre communications d’experts en panel et discussions, les conseillers espèrent obtenir en fin de session, un produit de qualité à déposer sur la table du gouvernement.

Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr)

Sidwaya

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