LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Projet nutrition assise communautaire : L’enthousiasme des acteurs de terrain

Publié le vendredi 17 octobre 2008 à 02h11min

PARTAGER :                          

Réduire la malnutrition dans les 3 régions prioritaires de notre pays. C’est l’objectif du Projet nutrition assise communautaire, dont la première phase tire à sa fin. Les acteurs de terrain (infirmiers et animateurs), nous ont confié leur enthousiasme dans la mise en œuvre de ce projet. C’était le 14 octobre 2008, lors d’une rencontre à Ouagadougou.

Réduire la malnutrition dans les 3 régions prioritaires de notre pays. C’est l’objectif du Projet nutrition assise communautaire, dont la première phase tire à sa fin. Les acteurs de terrain (infirmiers et animateurs), nous ont confié leur enthousiasme dans la mise en œuvre de ce projet. C’était le 14 octobre 2008, lors d’une rencontre à Ouagadougou.

Les régions du Sahel, du Nord et du Sud-Ouest ont la plus forte prévalence de malnutrition dans notre pays. C’est pourquoi la Croix-Rouge belge, en partenariat avec la Croix-Rouge burkinabè, conduit le Projet nutrition assise communautaire sur financement de la Commission de l’Union européenne, à travers son service d’aide humanitaire (ECHO).

Ce projet touche neuf (9) provinces des régions sus-citées, 180 villages et 27 Centres de santé et de promotion sociale (CSPS). Le public cible est composé des enfants de 0 à 59 mois, des femmes enceintes et des femmes allaitantes.

L’infirmier Issaka Sawadogo nous explique le travail sur le terrain : « Nous avons procédé d’abord au recensement exhaustif des publics cibles dans les villages pour ensuite passer au dépistage en vue de la prise en charge des malnutris aigus modérés et des malnutris aigus sévères par les communautés, et les cas de complications référés aux structures de santé ».

Comment les communautés arrivent-elles à prendre en charge les malnutris ? Selon l’animateur Issa Tindano du Yaga, chacun des 180 villages a un Centre d’accueil pour nutrition (CAPN).

géré par le comité villageois de nutrition, celui-ci dispose d’intrants, comme le ruft, un aliment très riche prêt à être consommé. Pour les malnutris sévères, il dispose des aliments du PAM (Céréales légumineuses, sucre, huile...). Quid des moyens de dépistage pour une population analphabète ?

A en croire Edwige Tiendrébéogo, infirmière à Oudalan, le ruban Muac permet de prendre le pourtour du bras avec trois couleurs différentes. La partie rouge indique que le dépisté est malnutri aigu sévère, le jaune pour les aigus modérés et le vert pour ceux qui n’ont pas de problème de nutrition.

Mais pour l’équipe technique, qui est lettrée, ce sont le rapport poids-taille et l’indice de masse corporelle (IMC) qui lui permettent de détecter le déficit pondéral.

La sensibilisation constitue le deuxième volet du projet. « Chaque semaine dans les villages ont lieu des séances de sensibilisation pour inciter les populations à changer de comportement en assurant l’hygiène alimentaire et en équilibrant les rations », nous précise l’infirmière Evelyne Somda du Ioba. « Notre approche, c’est le transfert des compétences au niveau communautaire ; le malnutri n’est pas un problème individuel, mais un problème de tout le village », souligne Issiaka Sawadogo.

Cette implication communautaire a des résultats selon l’animatrice Djénéba du Séno : « Au début, nous explique-t-elle, les gens ne connaissaient pas la malnutrition en tant que maladie, mais maintenant, c’est fait. Ils en savent les causes et les conséquences.

Dans les villages, on arrive à détecter de façon précoce la malnutrition et on sait comment se prémunir de ce mal. La grande fréquentation des centres de santé fait également partie des acquis du Projet ».

C’est à bâtons rompus que nous avons échangé avec les acteurs, qui ont exprimé leur satisfaction dans l’exécution du Projet. Ils souhaitent qu’une deuxième phase leur permette de renforcer les acquis. Nous reviendrons sur cette question d’importance qu’est la malnutrition à travers un entretien avec le chef du Projet, Idrissa Ouédraogo.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 12 avril 2013 à 10:52, par ibou En réponse à : Projet nutrition assise communautaire : L’enthousiasme des acteurs de terrain

    les acteurs terrains notamment les animateurs et les agents de santé œuvrent inlassablement pour améliorer la santé et la nutrition de la population a travers des actions de sensibilisation(Malnutrition, hygiène, promotion des aliments locaux....), le dépistage actif communautaire1 et 2 et la prise en charge des cas au niveau communautaire et au niveau des formation sanitaire

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : L’ONG IRC lance deux nouveaux projets