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Front des forces sociales : Le ping-pong continue

Publié le mardi 14 octobre 2008 à 00h09min

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Nestor B. Bassière, président (micro) et ses collaborateurs

Le Front des forces sociales (FFS) a animé, le 13 octobre 2008 au siège de l’Union des partis sankaristes (UPS), une conférence de presse. Objectif, lever l’équivoque à la présidence du parti, née des irrégularités relevées par le ministre de l’Administration territoriale suite à la procédure de fusion du FFS dans l’UPS.

« …Au regard du procès-verbal qui consacre votre fusion dans l’UPS, les observations suivantes peuvent être faites. 1) Le congrès extraordinaire, qui s’est tenu le 4 mai 2008, a été irrégulièrement convoqué dans la mesure où vous n’avez pas respecté les dispositions de vos statuts, notamment l’article 17 desdits qui stipule que « le congrès peut être convoqué en session extraordinaire sur l’initiative du conseil national ou à la demande de 2/3 des membres du conseil national ou des membres statutaires du congrès ». 2) Le congrès extraordinaire du 4 mai 2008, qui a consacré la fusion du FFS, s’est fait après la constitution de l’UPS, qui a eu lieu les 1er et 2 mars 2008. Il ressort donc que le FFS ne peut plus en être membre fondateur, mais peut par conséquent y adhérer une fois que l’UPS aura été reconnue ».

Tel est un extrait d’une lettre adressée au président du FFS, Nestor Batio Bassière, par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD), datée du 27 août 2008, en réponse à la demande de fusion du parti dans l’Union des partis sankaristes (UPS). L’objectif de la présente conférence de presse était, selon ses organisateurs, d’apporter des précisions relatives à la situation que vit le Front des forces sociales. Car, selon le président du FFS, le député Nestor Batio Bassière, depuis un certain temps « il y a des amalgames autour de la présidence du FFS ».

Il s’agit, a-t-il explicité dans sa déclaration liminaire, de « rétablir la vérité pour que désormais l’opinion sache que celui qui peut parler au nom du FFS, c’est bien son président légal, Nestor Bassière ». Pour ce qui est de la correspondance du MATD, dont extrait ci-dessus, les responsables du FFS ne contestent pas les observations qu’elle contient. Ils ont même affirmé aux journalistes qu’ils étaient disposés à se conformer aux textes de leur parti avant de se fusionner dans l’UPS. Toutefois, Nestor B. Bassière dit avoir été surpris que, au moment où il répondait au MATD « pour prendre acte des observations faites au parti et les informer de la tenue prochaine des instances », le même ministre lui adresse à nouveau une lettre le sommant de lui fournir certaines informations dans un délai de huit jours.

A entendre M. Bassière, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est, en partie, responsable de la brouille actuelle dans la présidence de son parti. De son point de vue, à travers ces agissements, « le ministre a un parti pris ». La preuve, a-t-il martélé, « je suis moi-même monté à son cabinet pour lui demander une audience, mais jusqu’à ce jour je n’ai pas de réponse de sa part. Pourtant l’aile de Norbert Tiendrébéogo et surtout ce dernier ont été reçus plusieurs fois par le ministre ». Dans tous les cas, le député Nestor B. Bassière prévient le chef du département de l’Administration territoriale qu’ils ne se laisseront pas faire et que « tous les coups bas seront dénoncés ».

Il a expliqué que le parti a voulu aller à la fusion. Et au dire de celui-ci, « on nous a répondu qu’elle a été mal faite ; danse cas, le FFS demeure avec son bureau politique nati conal et reste toujours un parti qui va reprendre ses procédures pour adhérer à l’UPS ».

Au sortir de la rencontre avec les hommes de médias, Nestor B. Bassière a assuré que pour se conformer aux textes fondamentaux du FFS, les dispositions sont prises pour que les instances du parti se réunissent dans un proche avenir sur la question de sa fusion dans l’UPS. A l’en croire toujours, les décisions des instances seront respectées. Si elles décident que nous allions à la fusion, a-t-il conclu, c’est ce qui sera fait, « sinon, nous en tirerions les conclusions conséquentes ».

Hamidou Ouédraogo Hyacinthe Sanou (stagiaire)

L’Observateur Paalga

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