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Intégration africaine : Les communautés étrangères en fête à Bobo-Dioulasso

Publié le mardi 29 juin 2004 à 08h26min

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Les communautés étrangères vivant à Bobo-Dioulasso ont célébré pour la deuxième fois consécutive leurs journées les samedi 26 et dimanche 27 juin 2004 sous le thème : "la contribution de la culture au renforcement du processus d’intégration au Burkina Faso". C’est la Place Tiéfo Amoro qui a servi de cadre à cette manifestation.

La cérémonie d’ouverture a connu la présence d’éminentes personnalités comme le ministre délégué chargé de la Coopération régionale, le président du Conseil supérieur de l’information Luc Adolphe Tiao parrain de la manifestation, le président du Conseil national de la communication (CNC) du Burundi et le président du Haut conseil de la presse (HCP) du Rwanda.

La fête a été une grande opportunité pour les communautés qui ont réaffirmé par la voix de leur représentant M. Ruff Quenum toute leur gratitude au peuple burkinabè avec qui elles vivent en toute sérénité. Pour elles, l’intégration est une réalité au Burkina. C’est pourquoi, elles prient pour que la paix revienne dans les pays où l’intégration est un vain mot. Le ministre Jean de Dieu Somda qui présidait la cérémonie a affirmé que le choix du thème prouve que le gouvernement et le peuple burkinabè voudraient reconnaître et magnifier le rôle de la culture comme catalyseur dans l’édification de nos pays, l’épanouissement des différentes communautés et la consolidation des processus d’intégration. "C’est le lieu de dire solennellement ici que les apports culturels des autres peuples contribuent à l’épanouissement de notre culture" a déclaré M. Jean de Dieu Somda.

Par conséquent, il a invité toutes la population à partager avec les différentes communautés étrangères vivant au Burkina leurs expressions culturelles spécifiques et à les accueillir en toute hospitalité. Il a également ajouté que ces journées doivent être pour chacun un temps de prise de conscience et de réflexion sur l’apport qualitatif de la culture dans notre processus d’intégration régionale.

Pour terminer, invitation a été faite aux communautés d’aider les Burkinabè à construire le Burkina Faso pour qu’il demeure à jamais un pays où règnent la prospérité, le progrès et la paix. Cette cérémonie a été l’occasion pour ces communautés de démontrer leurs talents culinaires. En effet, les autorités présentes ont eu droit à une dégustation de mets savamment préparés. Adama Dramé a assuré l’animation avec son groupe Foliba. La fête a pris fin dimanche 27 juin 2004 par un match de football qui a opposé les conseillers municipaux aux communautés étrangères.

Clarisse HEMA


Luc Adolphe Tiao, président du CSI  : Je sais qu’à Bobo-Dioulasso vivent de nombreuses communautés étrangères. La preuve est que ce matin nous avons vu des Béninois, des Maliens, des Ivoiriens, des Congolais, des Rwandais. Cela veut dire que notre pays est un havre de paix. Et cette manifestation permet justement de renforcer l’intégration de ces communautés. Donc nous ne pouvons que saluer cette initiative pour que l’intégration se traduise dans la réalité, parce que sans ça, il nous est impossible de construire l’Afrique.

Jean-Pierre Manda, président CNC Burundi  : Je suis fortement impressionné par cette manifestation parce que ces journées sont une grande occasion de montrer à la face du monde qu’on peut se mettre ensemble pour construire un même continent où tout le monde dialogue avec tout le monde. Cette initiative mérite d’être développée dans mon pays pour qu’à travers les cultures on puisse se mettre ensemble pour le bien de tout le monde.

Jean-Pierre Gabali, président HCP Rwanda  : J’apprécie positivement ces journées parce que nos communautés ont besoin de vivre dans la cohésion. Cette initiative devrait nous inspirer parce que chez nous nous avons également une forte communauté étrangère. Je pense sincèrement que ces journées vont permettre à ces communautés qui vivent au Burkina de vivre dans l’harmonie et la cohésion sociale.

C.H
Sidwaya

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