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Deuxième session parlementaire : Le budget de l’Etat, gestion 2009 en examen

Publié le jeudi 9 octobre 2008 à 17h35min

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Après quelques mois de vacances, les députés ont repris du service le mercredi 24 septembre dernier. Ils tiennent depuis cette date, leur deuxième session ordinaire de l’année en cours.

Le principal dossier de trois mois de travaux reste l’examen de la loi de finances, gestion 2009. Pour donner toute la latitude au parlement d’examiner minutieusement cet important texte de loi, le gouvernement a déposé le projet sur le bureau de l’Assemblée nationale dans les délais règlementaires, démontrant ainsi l’existence d’une tradition solidement ancrée dans les rapports entre l’Exécutif et le Législatif. Cependant, d’autres dossiers sont inscrits à l’ordre du jour. La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence remarquée du Premier ministre, des présidents d’institution et des membres du gouvernement. Comme il est de coutume en pareilles circonstances, le seul discours livré à l’assistance a été celui du président de l’Assemblée nationale. L’allocution du chef du parlement a fait un tour d’horizon des questions sensibles de la république.

Roch Marc Christian Kaboré a par exemple évoqué la crise universitaire pour laquelle il a invité ’’tous les acteurs et partenaires à persévérer dans cet esprit d’ouverture, de responsabilité et de dialogue pour sauver l’année académique 2007-2008 et pour réussir avec plus de brio chacune des années à venir ». On retiendra que cette question universitaire s’était invitée au parlement pendant l’intersession. En effet, suite à la fermeture du campus universitaire de Ouagadougou en juin dernier, le président de l’Assemblée nationale avait commis la Commission de l’emploi, des affaires sociales et culturelles de travailler à rapprocher les protagonistes (administration, enseignants et étudiants).

Le parlement n’a pas accédé à la requête du procureur du Faso

Pour ce qui est de la vie de son institution, Roch Marc Christian Kaboré a salué le dynamisme diplomatique du parlement qui, pendant l’intersession a effectué plusieurs missions pour participer aux instances d’organisations parlementaires. Mais le fait marquant de cette présence diplomatique du parlement burkinabè est sans conteste, le passage à l’hémicycle du président de la République de Côte d’Ivoire, Koudou Laurent Gbagbo qui y a prononcé, le 28 juillet dernier, une importante allocution. Le chef du parlement a positivement apprécié la signature par le président du Faso, de la convention entre le Burkina Faso et les Etats-Unis d’Amérique, dans le cadre du Millenium Challenge Corporation et qui accorde à notre pays plus de 204 milliards de nos francs.

Une des informations les plus attendues par l’opinion ces derniers temps, est sans doute la réponse du parlement à la requête du procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou demandant la levée de l’immunité parlementaire du député Somda Bénilde. Le président a dit à ce sujet que le bureau de l’Assemblée nationale, après avoir statué sur l’avis de la commission ad hoc, qui a été expressément constituée autour de cette question, « n’a pas accédé à la requête du procureur du Faso. Cependant, il a autorisé le député à répondre aux sollicitations du parquet, en vue d’établir la réalité des faits allégués ». Roch Marc Christian Kaboré en a profité pour rappeler que ’’les immunités parlementaires que sont l’inviolabilité et l’irresponsabilité ont un caractère objectif, en ce sens qu’il s’agit de protections fonctionnelles et personnelles instituées, non dans l’intérêt du parlementaire, mais dans celui du mandat qu’il détient du peuple’’.

Plusieurs dossiers, dont le projet de loi portant réglementation bancaire ; celui instituant le prélèvement sur les billets d’avion, sont inscrits au menu de cette session. L’ordre du jour prévoit par ailleurs de nombreuses questions orales (avec ou sans débats) et des questions écrites adressées aux ministres, chacun dans son domaine de compétence. Les échanges à l’hémicycle promettent d’être particulièrement riches quand on sait que l’ensemble des quatre groupes administrativement constitués au parlement ont tenu leurs journées parlementaires au cours desquelles, ils ont pris l’engagement d’être plus percutants à l’hémicycle. Cela laisse présager un débat général de qualité lors de l’examen de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2009, au début du mois de décembre.

Larba YARO larbayaro@yahoo.fr

Par : L’Hebdo

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