L’hebdomadaire du Burkina (H.B.) : Mme la directrice, faites nous le point des préparatifs de cette rentrée RTB 2008 ?

Nathalie SOME : En ce qui concerne la réhabilitation nous sommes partis avec un projet de réhabilitation de l’ensemble de nos infrastructures qui est chiffré à 200 millions de francs CFA. Et à ce jour je dois dire que nous sommes à plus de 80 % d’intentions récoltées auprès des opérateurs économiques. Des gens qui se sont engagés à nous accompagner. Et si je dois parler de chiffres, nous avons deux volets qui nous posent quelques soucis : le projet de réhabilitation du garage qui est de près de 9 millions et puis le projet de construction d’un bâtiment commercial de 30 millions. Si vous faites le calcul ça fait 39 millions sur les 200 millions que nous recherchons. C’est ce qui manque à l’heure actuelle en ce qui concerne les réhabilitations. Sur l’ensemble des projets que nous avons conçus, je pense que les opérateurs économiques se sont montrés favorables. Et vous voyez que notre cours est en plein chantier et les gens sont en train de s’exécuter. Les premiers entrepreneurs ont déposé leurs bagages le 8 septembre 2008 précisément. Après cette date les autres sont venus progressivement. Et ils sont tous présentement en train de s’exécuter. Nous espérons être dans le délai. Et même si nous ne sommes pas dans le délai, nous pensons que les travaux vont se poursuivre par la suite. L’essentiel pour nous c’est d’avoir tout ce que nous pensons pouvoir réhabiliter et améliorer notre cadre de travail.

Après Ouagadougou, comment va se dérouler cette rentrée RTB de Bobo-Dioulasso ?

Bon ! peut être qu’il faut rappeler l’esprit de la rentrée télévisuelle devenue aujourd’hui rentrée RTB. Et l’esprit c’est quoi, vous avez deux volets comme je vous le disais. Le premier volet c’est de pouvoir rendre la politesse à nos auditeurs et à nos téléspectateurs. A un certain moment vous avez besoin de marquer une halte pour réajuster le contenu des programmes. Cela voudrait dire que vous allez vers vos auditeurs et vous avez envie de leurs donner des produits qui vont dans le sens de leurs aspirations. Mais vous ne pouvez pas vous levez d’un coup, pour quelqu’un qui a l’habitude d’écouter une émission à 8h et supprimer cette émission sans lui rendre la politesse pour lui dire attention que l’émission va changer peut être de couleur. Le fond y est mais peut être que la forme va changer. Parce qu’il y a des moment où la forme est beaucoup plus importante que le fond. Donc, c’est pour ça que nous marquons cette halte-là. Et dire à nos auditeurs et à nos téléspectateurs voilà ce que nous allons vous donner à consommer durant l’année 2009 en terme du contenu du programme, de changement et même d’animateur. Parce que si vous êtes habitué à écouter un animateur à 8h et c’est quelqu’un d’autre qui vient à cette même tranche vous êtes totalement perdu. Donc nous n’avons pas envie de perdre nos auditeurs pour peut être une maladresse qu’on peut rattraper à travers une politesse. C’est ça la rentrée RTB. ça c’est le premier volet. Le deuxième volet c’est pouvoir réhabiliter notre cadre de travail. Vous savez, nous sommes dans un domaine qui évolue rapidement en termes de technologie et il faut qu’on se mette au diapason de la technologie. Elle évolue et il faut que les hommes évoluent, il faut que le matériel évolue, il faut que l’équipement évolue. Et comme on le dit à « outil performant travail satisfaisant ». C’est ce que nous recherchons. Voilà les deux volets. Et donc quand je faisais le point en disant que j’allais le faire en deux phases, la première phase c’est la réhabilitation, équipement et autres. Je crois qu’à ce niveau ça va. La deuxième phase c’est comment est-ce que nous allons faire la politesse à nos auditeurs. C’est là où nous en tenons la population à venir communier véritablement avec nous. Et nous avons conçu un programme de manifestations qui prend en compte tous les compartiments de la population : des jeunes aux vieux, des femmes aux hommes. Voilà tout le monde va se sentir concerner par la fête.

C’est quand exactement la rentrée RTB ?

La rentrée RTB c’est du 9 au 12 Octobre 2008. Les activités commencent véritablement le 10 Octobre 2008 avec le lancement officiel. Mais avant le lancement, nous avons d’autres programmes, telles que les 35h de la musique de la jeunesse bobolaise. Parce que les jeunes nous ont dit « la fête se passe à Bobo-Dioulasso. Nous voulons marquer cette fête d’une pierre blanche ». Donc ils ont conçu un programme spécial qui n’est pas financé je précise par la RTB. C’est des jeunes de Bobo-Dioulasso qui se sont mobilisés avec leur financement pour monter un podium qu’ils ont appelé les « 35h » de la musique. Ça commence le mercredi 8 octobre 2008 à 10h et ça prend fin le jeudi 9 octobre 2008 à 21h. Et c’est non stop pour permettre à toute la jeunesse de Bobo-Dioulasso, a tout ce que nous avons comme musique de prestation culturelle de pouvoir se produire pour la population. De mercredi 8 octobre à dimanche 12 octobre 2008 il va y avoir des matchs de foot-ball, des soirées galas etc. Et nous avons envie de dire merci à nos partenaires qui se sont mobilisés pour nous accompagner. Car 200millions, ce n’est pas petit. Ils ont fait preuve d’élan de patriotisme. Parce que tout ce qui est en train de se faire c’est sur fonds propre des opérateurs économiques de Bobo-Dioulasso. Je les remercie avec à leur tête le président de la chambre de commerce El Hadj BARRO Djianguinaba.

Quel message particulier avez-vous à lancer à l’endroit des travailleurs de la RTB, à toute la population de Bobo-Dioulasso ?

Le message que j’ai aujourd’hui est que je suis une directrice comblée. Donc, ça ne peut être qu’un message de remerciement. Franchement dit, lorsqu’on nous a dit que la rentrée RTB, c’est Bobo-Dioulasso qui devrait l’accueillir, on est parti avec quelques appréhensions. Parce que nous connaissons le contexte économique difficile de Bobo-Dioulasso. Bobo-Dioulasso a été frappé de plein fouet par la crise politique qu’on a connue en Côte d’Ivoire. Il y’a eu une répercussion sur le plan économique. C’était difficile. On se demandait comment les gens allaient réagir alors qu’ils avaient leurs propres difficultés. Mais Dieu faisant les choses, franchement je crois que les gens sont allés au-delà des difficultés qu’ils ont en se disant voilà une opportunité de démontrer que nous aimons cette ville et que nous avons envie de progresser avec ceux qui veulent progresser. Et je crois que c’est le choix qu’ils ont fait. La RTB a envie d’aller de l’avant. Et ils ont dit que si la RTB a fait ce choix nous allons le faire avec elle en allant de l’avant avec la RTB en termes de contenu de programme, de réhabilitation.

Avez-vous invité des artistes étrangers à la fête ?

L’idéal aurait été qu’on ne la fasse pas en vase clos. C’est une fête et il faut communier avec d’autres personnes. Mais nous nous sommes dit que c’est rare que nous ayons ces genres de manifestation à Bobo-Dioulasso, cela n’arrive pas tous les jours. Ouagadougou a la chance d’être la capitale . C’est la plaque tournante de toutes les rencontres internationales. Bobo-Dioulasso c’est rarement que ça se fait. Et nous avons mis l’accent sur les artistes de Bobo-Dioulasso, leur donner la tribune qui leur revient. Parce que la communication, vous savez il n y’a rien de telle pour promouvoir les artistes. Et nous disons la RTB est là pour aider les artistes Burkinabé à se positionner sur le plan international.

Entretien réalisé par Félix G. OUEDRAOGO Correspondant Bobo-Dioulasso

Par : L’Hebdo