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Coupe de la solidarité et de la cohésion de la Tapoa : La razzia de Diapaga

Publié le mardi 7 octobre 2008 à 03h22min

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La capitaine de Diapaga, Moussibaou, recevant le trophée des mains du donateur (extrême gauche), du conseiller François Compaoré (milieu) et du parrain (boubou blanc).

L’équipe de Diapaga a remporté samedi 4 octobre dernier, le trophée de la deuxième édition de la coupe de la solidarité et de la cohésion de la Tapoa. Le terrain du lycée provincial Untaani de la région a refusé du monde, ce jour. C’était sous les yeux de cinq membres du gouvernement, du conseiller spécial François Compaoré, du parrain Mohamed Sogli et naturellement, du donateur, Innocent Coulidiati.

Si la coupe de la solidarité et de la cohésion de la Tapoa n’existait pas, il fallait la créer. En ce jour samedi 4 octobre 2008, Diapaga retenue pour le bouquet final de la compétition, a vécu dans une ambiance festive et d’une mobilisation générale. Il est à peine 13 h et le terrain du lycée Untaani de Diapaga grouille déjà de monde. De Kantchari à Logobou en passant par Namounou, Tansarga etc, les populations ont fait le déplacement pour marquer leur adhésion et leur soutien au donateur, le député et directeur général de la CNSS, Innocent Coulidiati. "Il ne faut pas oublier d’où l’on vient. Je suis un fils de la Tapoa. Les positions que nous occupons nous demandent de mener des actions en faveur des populations grâce à qui nous sommes là où nous sommes.

C’est pour cela que j’ai jugé que c’est un devoir pour moi de mettre en jeu cette compétition qui reste un facteur mobilisateur". C’est par ces termes que le donateur justifie la naissance de la coupe de la solidarité et de la cohésion. Pour Mohamed Sogli, plusieurs raisons l’ont guidé à accepter parrainer la présente édition : "entre autres en tant que fils du Gulmu, les retrouvailles entre les fils de la région qu’occasionnent ces genres de manifestation, les côtés unificateur et rassembleur du football". Outre les cinq ministres du gouvernement qui ont réhaussé de leur présence la finale de cette 2e édition, il y a aussi le conseiller spécial du président du Faso, François Compaoré. Pour lui, le thème de la compétition "cohésion entre les fils de la région" est plus que révélateur. "Il était donc tout à fait indiqué que nous venions leur apporter notre soutien", dira-t-il.

Plus de 500 000 F pour le vainqueur

Au-delà de l’aspect sportif, la finale fut l’occasion pour le donateur de remettre une ambulance à la population de Namounou. La page triste survenue durant le déroulement de la compétition est la disparition du maire de la ville de Kantchari, Jean-Marie Ouoba qui a abrité la cérémonie marquant le top de départ, le samedi 3 mai 2008. La minute de silence a été observée en sa mémoire.
Des huit départements de la Tapoa (Botou, Diapaga, Kantchari, Logobou, Namounou, Partiaga, Tambaga, Tansarga) en lice pour la compétition, ceux de Diapaga et de Namounou se sont distingués pour parvenir en finale. Un derby local qui a répondu à l’attente du public. Technicité, engagement et suspens ont agrémenté la rencontre. Le round d’observation n’a pas duré longtemps. A peine 11 mn de jeu et un penalty généreux est accordé à Diapaga. Sentence qu’exécute Abdou Yonly. Blessé, Namounou tente de réagir. Diapaga sur sa base ne se laisse pas faire. Malgré l’infériorité numérique suite à l’expulsion de son milieu défensif, Souleymane Tankoano (48e mn), Namounou réussit tout de même à trouver la jonction (52e mn) contre le cours du jeu, consécutive à un autogoal du premier buteur Abdou Yonly.

Diapaga prend ensuite le jeu à son compte mais brille par ses maladresses. Ce n’est que dans les ultimes moments (66e mn) des 2 x 35 mn réglementaires qu’Agnéni Moncaïba inscrit le but de la victoire pour Diapaga. On retiendra surtout que la vedette de la soirée a été sans conteste le meneur de jeu de Namounou, Stanislas Tankoano. Technique, bonne vision de jeu et sens de la combativité caractérisent le football de cet élément qui ne demande qu’un bon encadrement. Des responsables de clubs de D1 de la capitale qui ont assisté à la rencontre lui font déjà des yeux doux. Pour son sacre, Diapaga a eu en plus du joli trophée, des 3 jeux de maillots et des 3 ballons, reçu plus de 500 000 F, constitués de la dotation du donateur et autres dons de la BOA (50 000 F), du parrain (1 000 000 F pour toutes les équipes dont 250 000 F pour le vainqueur), des 5 ministres et du conseiller spécial du président du Faso (500 000 F pour les 8 équipes).

Il y avait aussi des récompenses individuelles comme celle de la meilleure attaque, meilleure défense, meilleur gardien etc, toutes remportées par Diapaga. Aussi, toutes les 8 équipes participantes ont reçu des jeux de maillots et des récompenses en espèces. En match de lever de rideaux, l’équipe de la CNSS composée d’anciens internationaux comme Seydou Tapsoba, Moussa Kaboré "Gringo", Paul Nikièma "pelé" a battu les anciennes gloires de la région par 2-0.

Yves OUEDRAOGO

Sidwaya

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