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ECONOMIE : Des signes de reprise au Burkina

Publié le mardi 7 octobre 2008 à 03h25min

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Du 17 septembre au 1er octobre 2008, une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Norbert Funke, a séjourné au Burkina Faso dans le cadre de la 3e revue du programme Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC 2007-2010). A l’issue de leur mission, une conférence de presse a été organisée le 1er octobre dernier dans les locaux de la Mission résidente à Ouagadougou.

"L’activité économique montre des signes de reprise et la croissance du PIB réel devrait atteindre 4,5 % en 2008. Les conditions climatiques favorables augurent d’un rebond de la production agricole". C’est ce qui ressort de la déclaration de la mission des services du FMI lors de la conférence de presse du 1er octobre 2008 à Ouagadougou. Durant les 2 semaines qu’a duré la mission, l’équipe s’est penchée sur l’évolution et les perspectives économiques, l’impact des prix élevés des produits alimentaires et pétroliers sur les politiques mises en oeuvre par les autorités pour consolider la stabilité macro-économique, promouvoir une forte croissance économique et réduire la pauvreté.

Selon le chef de mission, Norbert Funke, "dans un environnement extérieur difficile, caractérisé par les prix élevés des produits alimentaires et pétroliers les résultats économiques correspondent dans l’ensemble aux objectifs du programme au titre de l’accord FRPC". Et le chef de mission de renchérir que les efforts constants de renforcement des administrations fiscale et douanière ont contribué à compenser la perte de recettes associée aux mesures temporaires (suspensions de droits de douane et de la TVA pour quelques produits de première nécessité) et a permis d’alléger l’impact des prix élevés des produits alimentaires et pétroliers.

La mission et les autorités se sont accordées sur le fait que le budget 2009 doit à la fois préserver la viabilité de la dette et satisfaire les besoins sociaux et en infrastructures. "Limiter le déficit budgétaire à moins de 5% du PIB en 2009 serait une étape importante pour ramener à moyen terme le déficit à moins de 3% du PIB et stabiliser les ratios d’endettement", a précisé monsieur Funke.

Pour la réduction du déficit budgétaire, des efforts continus sont nécessaires en matière d’administration fiscale et de réforme de la politique fiscale. "La révision de l’impôt sur les sociétés, la simplification des exonérations fiscales et le renforcement de la TVA sont les domaines prioritaires", a laissé entendre le conférencier. Selon toujours la mission, l’expérience internationale tend à montrer les avantages de mesures mieux ciblées, telles que les programmes de cantines scolaires, les réductions des coûts des services de santé et des systèmes de transferts en espèces. D’après les analyses de la mission, une répercussion complète des cours internationaux du pétrole aiderait à éliminer les pertes de la société nationale des hydrocarbures du Burkina (SONABHY). Lesquelles pertes pourraient se retrouver à la charge de l’Etat.

A propos d’une possible affection des pays africains par la crise financière américaine, Norbert Funke a fait savoir que le problème est en discussion au sein du gouvernement. Il a relevé qu’elle pourrait provoquer un ralentissement du taux de croissance des pays partenaires et une augmentation de la variabilité des taux d’échange. Aussi a-t-il émis le voeu que les marchés continuent à se stabiliser.
La mission se réjouit que d’autres mesures soient envisagées, comme le renforcement de la gestion des finances publiques, l’augmentation de la productivité du secteur du coton, la poursuite des améliorations en matière de climat d’affaires et l’amélioration de la gouvernance. L’examen de la 3e revue du programme FRPC par le Conseil d’administration du FMI est prévu en décembre 2008.

Par Gontran ZOUNGRANA

Le Pays

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