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Antenne directe", An XX de Sidwaya : L’ouverture démocratique, un souci constant

Publié le mardi 29 juin 2004 à 08h24min

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Le 26 juin dernier, le directeur général des Editions Sidwaya, M. Michel Ouédraogo et ses plus proches collaborateurs étaient face à l’équipe de la radio nationale pour l’émission "antenne directe". Après l’évocation de l’historique, de la structuration, de la ligne éditoriale de cet organe de presse, il est ressorti que les Editions Sidwaya vont s’affirmer davantage sur leur axe professionnel de responsabilité et être surtout un instrument au service de toute la république.

"M. le DG, à supposer que vous vous retrouviez un seul instant dans une salle de classe, et qu’un élève vous demande ce que signifie Sidwaya, que lui répondriez-vous" ? Question introductive du journaliste Zanga Issouf Ouattara. Réponse de M. Michel Ouédraogo : "je dirai tout simplement à ce brillant élève que Sidwaya veut dire littéralement et en langue nationale mooré ; la vérité est là !", explication littérale certes ; mais aussi et surtout leitmotiv, eu égard aux trois (03) principales étapes que Sidwaya a traversées en 20 ans. En effet, selon le DG, du 05 avril 1984 (date de création) au 15 octobre 1987, le journal reflétait la "pensée unique", la ligne éditoriale était "monopolitiste" , tout cela pour défendre les idéaux de la révolution.

De 1987 à 1991, la ligne s’est assouplie avec l’avènement du Front populaire. Enfin depuis 1991 à aujourd’hui, la ligne éditoriale, de l’avis de M. Michel Ouédraogo est libéralisée, ouverte à toutes les sensibilités, responsable dans un contexte démocratique. Après ce bref aperçu historique, le DG a présenté l’arborescence des Editions Sidwaya. Celle-ci est constituée de plusieurs directions à la tête desquelles se trouvent les responsables suivants : direction de Sidwaya (M. Zakaria Yéyé), direction de l’Agence d’Information du Burkina (AIB) dont le rôle est de collecter et de traiter l’information de proximité dans les diverses régions (M. Issa Soma), direction de l’Imprimerie (M. Salifou Ouédraogo). Il y a également M. Bessia Baboué comme directeur technique, M. Kafindé Onadja occupe le poste de directeur des Affaires administratives et financières. Enfin M. Siaka Konaté est agent comptable et M. Justin Koudougou directeur commercial. A cette équipe diversifiée et à l’ensemble des agents des Editions Sidwaya, M. Michel Ouédraogo a reconnu le professionnalisme et l’engagement. Des qualités qui ont permis au "journal de tous les Burkinabè" de faire un bond en avant en virant à la couleur. Une telle évolution lui permet de se mettre au diapason des quotidiens de grande renommée tels le "Soleil de Dakar" et "Fraternité matin" d’Abidjan. Avec le nouveau matériel de l’imprimerie, (taqueuse, laveuses de rouleaux, stabilisateur de tensions, presse Adelberg SM 102, station de flashage...) la modernisation est véritablement en branle. Et puisque l’appétit vient en mangeant, Sidwaya ne s’arrêtera pas en si bon chemin ; bien au contraire. A cet effet justement, le DG déclare que "la couleur n’est pas une fin en soi. Nous devons continuer à travailler d’arrache-pied pour répondre de façon conséquente et professionnelle aux nombreuses préoccupations. Ainsi nous pourrons faire de Sidwaya un véritable instrument au service de l’ensemble du peuple burkinabè". Malgré cette assurance de M. Michel Ouédraogo, les différents micro-trottoirs de la RTB ont montré que quelques personnes ont toujours une vision quelque peu "excentrique" et "caricaturale" du journal, qu’en est-il exactement ?

"Sidwaya n’est pas un journal gouvernemental, mais un quotidien d’Etat"

A "antenne directe", des hommes politiques, des leaders de la société civile et des lecteurs ont dit ce qu’ils pensent de Sidwaya. Pour les uns, il y a un effort de professionnalisation continue et la quête de l’expression plurielle. D’autres par contre soutiennent que le journal joue le jeu du CDP et du gouvernement. Tout en respectant ces points de vue, M. Michel Ouédraogo martèle que Sidwaya n’est ni un journal progouvernemental, ni un journal de parti ! Si tel était le cas précise-t-il, il aurait disparu depuis 1987. "A Sidwaya, nous voulons éviter le jeu politicien et le fait de ne pas être négativiste nous amène à être constructif", assène M. Michel Ouédraogo. Il veut par-là signifier que Sidwaya est un quotidien d’Etat, c’est-à-dire appartenant à l’ensemble du peuple burkinabè (opposition, majorité, société civile...). Du reste, "nul, selon le DG, ne peut aujourd’hui ignorer que Sidwaya est ouvert à toutes les sensibilités nationales. C’est ce qui fait de nous un quotidien d’Etat". Et cet effort d’ouverture se poursuivra toujours. D’où en perspective le sixième numéro, Sidwaya diplomatie, Sidwaya économie... Pour l’heure, la mobilisation est générale et la fièvre monte à mesure qu’avance le XXe anniversaire. Les "hostilités" sont déjà enclenchées en sport avec le basket et le football. Du 1er au 05 juillet, le programme prévoit des matinées cinématographiques, un défilé de mode avec Pathé O, un gala à Ouaga-2000 avec des artistes de rêve (Magic Système, Harpe de David, Ami Koïta, Salif Kéïta, Yeleen, Amety Meria...).

Le défi est de taille et pourrait même relever de la gageure. Mais à Sidwaya, les petits plats seront mis dans les grands pour que le souffle sur les 20 bougies engendre renouveau, extase et apothéose.

Arsène Falvien BATIONO (bationoflavien@ yahoo. fr)
Sidwaya

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