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SITHO 2008 : L’Afrique dévoile ses merveilles touristiques

Publié le jeudi 25 septembre 2008 à 23h36min

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La Ve édition du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou, a ouvert ses portes, ce jeudi 25 septembre 2008. Placé sous le thème "Tourisme et développement rural", le SITHO 2008 accueille plusieurs personnalités, des professionnels du secteur pour 4 jours d’échange, de partage et d’enrichissement mutuel.

"Si le SITHO n’existait pas, il fallait le créer", a déclaré le président de l’Association patronale des hôteliers du Burkina Faso, à la cérémonie d’ouverture de la Ve édition du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou intervenue le 25 septembre 2008. Cadre d’échange et de promotion des produits et services touristiques, le SITHO, aux dires du parrain, le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, "permet aujourd’hui d’ouvrir les portes de l’Afrique de l’Ouest au monde entier".

Pour lui, le choix de sa personne n’est pas seulement une marque de considération, il vient rappeler l’interdépendance entre tourisme, culture et nature.
"En effet, les curiosités de la nature, la beauté des paysages et l’hospitalité légendaire des populations locales ont contribué à renforcer l’image du Burkina Faso comme l’une des destinations les plus authentiques d’Afrique", a-t-il relevé.

En dépit des énormes potentialités dont regorgent nos contrées, la 1re industrie du monde n’a pas encore tenu toutes ses promesses dans la sous-région. "Enjeu majeur est donc la transformation de nos potentialités en produits touristiques accessibles au marché international et bénéfique au monde rural qui a besoin d’un bon levier de développement, d’une économie de proximité". C’est en cela que les différents intervenants à cette tribune ont salué la pertinence du thème "Tourisme et développement rural". Comment promouvoir le tourisme en tenant compte de la préservation de la nature et en faisant profiter les communautés locales dans un pays où le milieu rural abrite plus de 80 % des aires protégées ?

Le parrain, le ministre en charge de l’Environnement a répondu que son département, conscient de cette situation, a développé dès 1995, l’approche partenariale entre l’Etat, les communautés et le secteur privé.
"Aujourd’hui, près de 3 millions d’hectares d’aires de protection faunique sont cogérées par l’Etat, les opérateurs du tourisme cynégétique et les communautés locales".
Ces aires dotées d’infrastructures d’accueil adéquates accueillent de nombreux professionnels pour les safari-vision et le safari-pêche. Selon le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Salifou Sawadogo, ce partenariat produit déjà des résultats : 1,5 milliard de recettes globales et directes par an, plus de 15 000 emplois permanents et saisonniers au profit des communautés locales et près de 200 tonnes de viandes sauvages dont 80 % redistribuées en milieu rural. Mais le gouvernement burkinabè veut aller plus loin et suivre l’évolution de cette industrie en pleine croissance. "L’occasion nous est donnée de tirer notre part de ce marché en offrant des avantages comparatifs", a indiqué le parrain et d’ajouter : "Nous devons libérer le potentiel productif et de création de richesses que nous offre notre nature". Dans cette lancée, le ministre justifie la création d’un office national des aires protégées en 2007 aux côtés de l’Office national du tourisme burkinabè pour une exploitation optimale de notre espace.
Le SITHO apparaît aujourd’hui comme un outil d’intégration régionale et une grande opportunité pour soutenir la croissance économique durable des pays sahéliens et d’Afrique, en général. C’est, du reste, l’avis des ministres en charge du Tourisme du Niger, Amadou Aïssa Siddo et du Mali Ndey Ba dont les pays sont les invités d’honneur de cette édition, qui attendent vivement l’harmonisation des textes dans l’espace UEMOA, en la matière.

Assétou BADOH
Ismaël BICABA(elbicab@gmail.com)

Sidwaya


Propos du Premier ministre, Tertius Zongo

Il faut saluer cette initiative d’organiser ici, un Salon de l’hôtellerie et du tourisme. Nous avons confiance que le Burkina Faso est un pays de services. Et si le Burkina est un pays de services, il faut que nous apprenions à être professionnels et prouver que nous pouvons offrir les meilleurs services à moindre coût. Le tourisme est l’un des axes de cette orientation. Le SITHO permet d’abord à nos professionnels de comprendre qu’il faut une union entre tours opérateurs, hôteliers, guides touristiques, agences de voyages, etc. Nous avons besoin que tout le monde soit ensemble pour accompagner les politiques du gouvernement. D’autre part, il faut aussi savoir apprendre des autres.

Nous sommes dans une approche régionale et le SITHO offre aussi cette opportunité. Ce à quoi nous devons nous atteler, c’est comment amener le tourisme à améliorer les conditions de vie des populations dans les villages. Le thème de la présente édition, "Tourisme et développement rural", nous permettra de voir comment nous accompagnons les régions. Il y a des régions qui ont de réelles potentialités touristiques et il faut maintenant savoir faire profiter les populations de ces zones, des retombées touristiques. Je crois que le gouvernement, les opérateurs économiques et les communautés locales doivent se mettre ensemble pour faire du tourisme une option fondamentale pour notre développement.

Propos recueillis par
Ismaël BICABA

Sidwaya

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