"Améliorer la gouvernance de l’eau à travers une quantification des coûts des services durables d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement dans les zones rurales et semi-urbaines du Burkina". C’est l’objectif que poursuit le "projet Washcost", lancé officiellement ce lundi 22 septembre 2008 à Ouagadougou, par le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Laurent Sédégo. Le projet, d’un coût global de 1 250 000 $US, soit un peu plus d’un demi-milliard de francs CFA est une proposition conjointe du Centre régional pour l’eau potable et l’assainissement à faible coût (CREPA) et du Centre international de l’eau et l’assainissement (IRC) basé à Delff en Hollande. Il est financé par les partenaires techniques et financiers de l’IRC.

Les résultats attendus du "projet Washcost" sont entre autres, la quantification des coûts des services d’AEPHA et la détermination des facteurs qui les influencent, la mise à disposition d’un référentiel de coûts unitaires, l’élaboration d’outils d’aide à la décision et leur intégration dans les mécanismes de planification et budgétisation. L’ensemble de ces actions devrait ainsi concourir à l’amélioration de l’efficacité des investissements mobilisés par les acteurs et canalisés dans la fourniture des services de base dans le secteur de l’eau. Outre les résultats précités, le "projet Washcost" a prévu la mise en place d’un fonds spécial appelé "Challenge fund" qui vise à susciter l’intégration des analyses de coût/efficacité et des simulations dans les mécanismes de planification des projets.

Cela, parce que "les acteurs en charge du secteur de l’Eau potable, de l’hygiène et de l’assainissement (AEPHA), non seulement manquent de moyens financiers mais aussi souffrent de l’insuffisance de données et d’informations pouvant leur permettre de faire des planifications adéquates et d’élaborer des budgets réalistes, nécessaires à la fourniture des services durables à leurs populations", a indiqué le directeur général du CREPA, Cheick Tidiane Tandia.

Le "projet Washcost" comporte trois phases : la première phase qui démarre en 2008, consiste en l’appropriation du projet par les organisations partenaires et la mise en place de l’alliance d’apprentissage. La dernière, qui va de 2009 à 2010, est la phase de recherche au cours de laquelle les informations sur les coûts des projets seront collectées et analysées. La dernière phase (2011-2012) est appelée phase d’influence et d’ancrage. Le fonds spécial "Challenge fund" fait partie des méthodologies de cette phase. Les participants à l’atelier de lancement de "projet Washcost" sont venus de divers milieux dont l’administration, les ONG du secteur de l’eau, les institutions académiques et de recherche, le secteur privé, les acteurs à la base, les PTF de l’AEPAA.

Lassané YAMEOGO (Stagiaire)

Sidwaya