"Renforcer le système de production par l’utilisation des semences améliorées", tel est l’objectif visé par l’Etat burkinabè en collaboration avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Le vendredi 19 septembre 2008, le ministre délégué chargé de l’Agriculture, Abdoulaye Combary, accompagné de Moriya Yuji représentant l’Agence japonaise de coopération internationale, a procédé au lancement de ce nouveau projet à Ouagadougou. Ce projet dénommé : Projet de développement des semences améliorées (PDSA) contribuera à la vulgarisation des semences et permettra de relever les défis pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire au Burkina Faso.

Initié par le Japon, ce projet de coopération technique compte supplier les faiblesses que rencontrent les agriculteurs en mettant l’accent sur la production des meilleures semences. Coéxécuté par l’Agence japonaise (JICA), il a une durée de vie de trois ans et est doté d’un coût global de 1,584 milliard de F CFA et va couvrir sept directions régionales de l’Agriculture, à savoir les Hauts-Bassins, le Plateau-central, le Sahel, le Centre-Est, les Cascades, l’Est et le Nord.
Quelques semences améliorées comme le mil, le maïs, le soja, l’arachide, le sorgho, le riz, le sésame ainsi que le niébé seront mises à la disposition des agriculteurs compte tenu de leurs avantages et de leur conservation par rapport à la production agricole ordinaire.
Pour Abdoulaye Combary, l’effort consenti par le gouvernement burkinabè et l’Agence JICA est à saluer. Le 18 septembre dernier, techniciens, producteurs semenciers, paysans et premiers responsables avaient tenu un atelier-bilan afin de faire le point sur l’opération de distribution des semences améliorées de la campagne agricole 2007-2008.

"Dans une saison normale, quelqu’un qui a la semence améliorée va produire plus que celui qui n’a pas utilisé les semences améliorées. Les chercheurs ont compris, du côté génétique ce qui pouvait augmenter le rendement, réduire le couvert végétal de la plante ou améliorer l’épis de la plante. La semence améliorée, c’est la semence qui prend en compte tous ces critères et permet à un producteur qui était à 10kg/ha de passer à 20,20 ou 40kg/ha", a laissé entendre M. Abdoulaye Combary, ministre délégué chargé de l’Agriculture.
En rappel, ce projet n’est pas le premier du genre car une initiative similaire, soutenue par Tokyo, avait été lancée courant janvier 2003 - décembre 2005. Ce projet avait permis de créer, d’équiper et de mettre en exploitation 17 fermes semencières. Il a aussi renforcé les capacités des acteurs de l’agriculture à travers la formation de 320 producteurs semenciers, 145 agents semenciers et 17 inspecteurs semenciers.

La mise en œuvre de cet important projet devra permettre le renforcement du système de la production semencière et des capacités des producteurs à contrôler la qualité des semences. Pour clore cette cérémonie de lancement du PDSA en beauté, l’Agence japonaise a offert deux motos à deux inspecteurs de l’Agriculture.

Edouard OUEDRAOGO
(Stagiaire)

Sidwaya