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CDP-FEDAP/BC : Le faux débat

Publié le vendredi 19 septembre 2008 à 09h45min

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Faut-il le rappeler, la FEDAP-BC n’est pas née ex-nihilo. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une fédération d’associations ayant pour point commun, le soutien à l’action de Blaise COMPAORE. Certaines de ces associations sont de loin antérieures à la création du CDP. C’est le cas notamment des ABC (Amis de Blaise COMPAORE) qui ont été créés en 1991 dans la dynamique de la toute première élection présidentielle de la IVe République.

Depuis leur naissance, ils ont eu pour souci de s’affranchir de toute tutelle politique, en recrutant leurs adhérents sur les marges des partis politiques, particulièrement au sein de la jeunesse scolaire.

S’il est une question dont la récurrence semble exaspérer le CDP, c’est bien celle de la supposée concurrence que lui livrerait la FEDAP-BC. C’est vrai que les partisans d’une telle analyse ne manquent pas d’aplomb puisqu’ils vont jusqu’à prévoir d’une part, l’implosion du parti et d’autre part, la mutation de l’association en parti politique. Prédiction fantaisiste ou analyse fondée ? Il semble que les avis sont partagés, comme si on accordait peu de crédit aux multiples dénégations des principaux concernés, qui ne manquent aucune occasion pour afficher leur sérénité et parler plutôt de complémentarité entre leurs deux structures. Rien n’y fait. C’est à croire que certains en font une véritable fixation, au point d’exclure toute autre alternative alors que dans le même temps, ils n’étayent pas leurs assertions de faits tangibles. De là à penser qu’ils prennent allègrement leurs rêves pour la réalité et veulent en conséquence nous faire prendre des vessies pour des lanternes, il y a un pas que certains n’hésitent pas à franchir, tant le paysage sociopolitique nous a habitués aux mélanges de genres !

En effet, dans cette affaire, aussi curieux que cela puisse paraître, c’est la presse qui est en première ligne. C’est elle qui a lancé le sujet et le brasse à longueur d’éditions de certains journaux qui ne se gênent pas à défaut de faits pour appuyer leur point de vue, de se satisfaire d’affirmations péremptoires. Et pourtant les actes et propos des accusés sont en contradiction avec ce qu’ils avancent. A bien d’égards, en lisant certaines analyses de journalistes, on croirait lire des opposants politiques purs et durs qui n’hésiteraient pas à emprunter des chemins de travers pour convaincre ou emporter l’adhésion.

C’est bien le cas de dire, car en se saisissant du sujet, les politiques n’ont pas trouvé mieux que d’emboucher la même trompette, se souciant tant de la santé du CDP, qu’on se demande s’ils se prennent réellement au sérieux. Comment peut-elle expliquer qu’elle se préoccupe tant du sort qu’elle dit fait à son adversaire d’autant que selon elle, cette concurrence l’affaiblit et le pousse inéluctablement à une implosion qu’elle même appelle de tous ses vœux depuis fort longtemps ? Il nous semble qu’en toute bonne logique, elle devrait plutôt s’en réjouir. Bien plus, stratégiquement, elle devrait contribuer, et sans ménagement, à accélérer la confrontation avec l’objectif bien entendu de profiter de la situation. Ne dit-on pas que l’ennemi de mon ennemi est mon ami ?

Au lieu de cela, notre opposition semble particulièrement en vouloir à la FEDAP-BC et donne l’impression de plaindre le CDP. Jeu d’hypocrite ou noble sentiment d’un refus de mélange de genres ? On peut raisonnablement douter de sa bonne foi, puisqu’elle-même fait dans le registre de la médisance en tentant d’opposer le CDP à la FEDAP-BC, avec l’air de dire qu’ils sont tous deux comme blanc bonnet, bonnet blanc. D’où vient-il alors qu’elle se mêle de leur « bagarre », si « bagarre » il y a ? Voilà qui indique que ses intentions sont politiques et ne sauraient donc avoir pour objectif que de servir ses propres intérêts. Et ces intérêts sont justement en la matière aux antipodes de ceux du CDP et de la FEDAP-BC. On comprend dès lors pourquoi les dénégations de l’un et l’autre n’y feront rien et que la campagne visant à les opposer ira de plus belle. C’est de bonne guerre pourrait-on dire et il appartient à chacun de se faire sa propre opinion.

Pour notre part, il nous semble que le président du CDP, Roch Marc Christian KABORE, a parfaitement raison de faire observer à l’ouverture de la dernière session de la Convention nationale de son parti, (samedi 13 septembre 2008) que « … la FEDAP-BC est une association de soutien à l’action du président Blaise COMPAORE et ne peut nullement ni concurrencer, ni remplacer le CDP… ». En effet, tant dans leurs objets que dans les comportements de tous les jours, les deux structures se comportent différemment et jouent parfaitement la carte de la complémentarité.

Faut-il le rappeler, la FEDAP-BC n’est pas née ex-nihilo. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une fédération d’associations ayant pour point commun, le soutien à l’action de Blaise COMPAORE. Certaines de ces associations sont de loin antérieures à la création du CDP. C’est le cas notamment des ABC (Amis de Blaise COMPAORE) qui ont été créés en 1991 dans la dynamique de la toute première élection présidentielle de la IVe République. Depuis leur naissance, ils ont eu pour souci de s’affranchir de toute tutelle politique, en recrutant leurs adhérents sur les marges des partis politiques, particulièrement au sein de la jeunesse scolaire. Toutes les autres associations sont elles aussi des initiatives individuelles qui ont pris racines dans la volonté de certains citoyens de s’exprimer et de soutenir l’action du président COMPAORE par la voix associative. Voilà pourquoi, quoiqu’on puisse en dire, au regard de l’objectif principal de soutien à l’action du président du Faso, elles sont jalouses de leur indépendance et refusent de se soumettre aux acteurs politiques.

Ce sentiment a été, dans certaines conditions, exprimé avec tant d’allant qu’il a donné l’impression d’opposition comme si les uns et les autres se marchaient sur les pieds. C’est l’essence même et une des raisons fondamentales de la création de la FEDAP-BC qui prend d’ailleurs soin, pour éviter le mélange de genres, de ne pas responsabiliser dans ses rangs d’éventuels membres occupant des fonctions dans les organes de partis politiques. Il semble que cela n’a pas suffi pour la prémunir de critiques tendancieuses. Elle n’en reste pas moins scotchée à son postulat de base, se mettre au service de la synergie des actions de soutien au président Blaise COMPAORE. Son action est donc de soutien et non de gestion, comme c’est le cas du CDP, parti politique qui a conquis le pouvoir d’Etat et le gère en fonction de son programme et de celui du président qu’il a fait élire.

C’est aussi le cas d’autres partis politiques qui sont aux cotés du président COMPAORE et participent à la gestion du pouvoir d’Etat. Il n’y a donc pas de raison de continuer à se disperser dans un débat inutile sur d’éventuelles concurrence entre le CDP et la FEDAP-BC. D’autant qu’il apparaît à la pratique de tous les jours que les deux organisations sont plutôt complémentaires.

Par Cheick AHMED (cheickahmed001@yahoo.fr)

L’Opinion

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