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Audience présidentielle : Robert Mambé Beugré, président de la CEI ivoirienne : "Le réaménagement de la date des élections n’est pas à l’ordre du jour"

Publié le vendredi 19 septembre 2008 à 01h16min

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Le facilitateur Blaise Compaoré (à droite) a désormais toutes les cartes en main pour décider d’un éventuel report du scrutin.

Reçu en audience, le 18 septembre 2008 par le président du Faso, le président de la Commission électorale indépendante ivoirienne (CEI), Robert Mambé Beugré a déclaré, à sa sortie d’audience, que la date des élections en Côte d’Ivoire sera déterminée "en fonction de l’appréciation de critères objectifs".

"Le réaménagement de la date des élections n’est pas encore à l’ordre du jour". Cette phrase du président de la CEI ivoirienne, Robert Mambé Beugré, enlevait l’eau à la bouche des plumitifs qui avaient fait le déplacement du palais présidentiel en cette nuit du 18 septembre dans l’espoir non dissimulé d’avoir un "scoop".

Il faut dire que le président ivoirien avait lui-même conditionné les esprits en demandant un report de 15 jours (ndlr du 30 novembre 2008 au 15 décembre 2008) pour avoir "un scrutin propre et crédible".
Si Mambé Beugré n’a pas totalement abordé dans le même sens, ses propos laissent cependant apparaître en filigrane que le scrutin présidentiel sera bel et bien reporté. "Nous avons commencé l’enrôlement des électeurs et l’identification des populations et, nous verrons en fonction des flux hebdomadaires si le travail pourra être terminé à temps".

La réalité du terrain sera donc "déterminante" mais elle ne sera pas la seule car, après l’enrôlement, il va falloir gérer les contentieux qui naîtront après l’établissement de la liste électorale. Et, cette occurrence pourrait retarder le scrutin plus qu’on ne l’imagine. En effet, entre la saisine des juridictions et le rendu des avis, il pourrait s’écouler un temps non négligeable. Faut-il le rappeler, les positions ne sont pas consensuelles sur le nombre de "nouveaux" électeurs, le camp présidentiel et le RDR ayant par exemple des avis aux antipodes l’un de l’autre.

L’objectivité sera donc de mise, et, elle commande d’être prudent. Néanmoins, la volonté des parties d’aller de l’avant permet d’entretenir un espoir certain. Principal opposant à un report de la date des élections, l’ex-président Henri Konan Bédié serait revenu à la raison depuis qu’il a rencontré le facilitateur Blaise Compaoré, le 7 septembre dernier. Quant à Alassane Dramane Ouattara, son principal souci c’est que l’enrôlement ne soit pas "bâclé" ; ce qu’il a affirmé au même Blaise Compaoré lors de sa dernière visite privée au Burkina.
Ce ne serait donc plus qu’une question de temps pour que le "scoop" attendu ne "tombe". Peu importe en définitive la date du scrutin (même si le plus tôt serait le mieux), l’essentiel étant qu’il soit transparent et crédible avec au bout, des résultats acceptés par tous.

Boubacar SY

Sidwaya

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