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Installation des membres du Comité d’orientation et de suivi du MCA : "On vous attend le jour du bilan"

Publié le jeudi 18 septembre 2008 à 01h35min

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Au-delà de cette poignée de main, Tertius Zongo a reporté ses félicitations aux membres du COS du MCA à l’heure du bilan.

Les membres du Comité d’orientation et de suivi (COS) du Millenium challenge account (MCA) pour le Burkina ont été installés, hier mercredi 17 septembre 2008 à Ouagadougou, par le Premier ministre Tertius Zongo.

Les garants de la bonne exécution du compact issu du programme du Millenium challenge account (MCA) Burkina Faso sont maintenant investis de leurs pouvoirs. Au nombre de douze, ils ont été installés hier, mercredi à Ouagadougou au cours d’une cérémonie présidée par le Premier ministre Tertius Zongo et en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis, Mme Jeanine Jackson. Les nouveaux membres du comité d’orientation et de suivi du MCA ont donc la lourde tâche de veiller au respect des règles de transparence et d’efficacité requises par les accords de financement conclus en juillet dernier par le Burkina et les Etats-Unis d’Amérique. Six principales missions leurs ont dévolues. Ils doivent s’assurer que le financement prévu pour le compact est utilisé pour les fins auxquelles il est destiné, superviser activement la gestion du MCA, protéger, préserver et gérer les actifs du programme.

Les membres du COS doivent également superviser et orienter l’unité de coordination, prendre en compte les recommandations et les conseils du conseil national et veiller au respect de tous les accords de subvention signés ou à signer avec le MCA dans le cadre de la préparation et de la mise en œuvre du compact. Au regard des enjeux et des résultats attendus, le Premier ministre les a exhortés à remplir cette mission en toute intégrité, de sorte qu’au sortir de ce premier compact, le Burkina dispose d’une expertise accrue, capable d’aider désormais à la formulation et la mise en route de programmes de développement complexes et durables. "Vous êtes les pionniers des nouveaux modèles de coopération. Je vous féliciterai le jour où nous allons faire le bilan", a toutefois préféré le chef du gouvernement tout en rassurant les nouveaux membres du soutien de l’exécutif burkinabè, de l’ambassade des Etats-Unis.

En effet, à l’heure où la crise alimentaire mondiale avec ses effets pervers sur les ménages pauvres impose aux Etats africains de revisiter leur choix d’investissement pour assurer durablement la sécurité alimentaire, la bonne exécution du compact du MCA s’avère cruciale pour le Burkina. Car, il concerne quatre domaines sensibles, capables de propulser le développement économique et social du pays, à condition que l’investissement consenti soit bien utilisé. Il s’agit du développement agricole, de la sécurisation foncière, du désenclavement et de la promotion de l’éducation des filles. Les composantes dont l’accord de financement s’élève à 206 milliards de F CFA doivent permettre de réduire considérablement la pauvreté. Il est par exemple attendu que le projet rural permette d’accroître l’investissement agraire et la productivité à travers une meilleure gestion des terres.

Mieux, on pourra augmenter ou valoriser le potentiel terres arables estimé à 9 millions d’hectares, améliorer et mieux gérer la ressource en eau tout en faisant la liaison entre le champ et le marché. Car jusqu’ici, c’est l’un des maillons faibles de la production agricole, en dehors du coton, toutes les autres spéculations peinent du fait de l’inorganisation des circuits de commercialisation et de transformation. C’est pourquoi, le réseau routier bitumé (281 km) ou en terre (pistes rurales, routes en terre) va faciliter l’accès aux zones prévu par le compact de production.

Pour le diplomate américain en poste à Ouagadougou, maintenant que le compact est signé, il faut ensemble s’atteler à donner des résultats. "Nos contribuables américains le demandent, mais le plus important, ce sont les millions de Burkinabè (...) qui attendent des résultats et qui le demandent", a exhorté Mme Jeanine Jackson. Il appartient désormais donc aux acteurs impliqués et engagés de passer des paroles aux actes concrets de sorte que comme l’a souligné Tertius Zongo, "la confiance placée en notre pays à travers son élection aux financements de MCA ne soit point trahie". Et, cela se mesurera le jour du bilan.

S. Nadoun COULIBALY (coulinad@hotmail.com)
Sidwaya

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