C’est un bureau élargi de 40 membres, contre 24 pour l’équipe sortante, qui a été porté à la tête du RCB à l’issue de cette assemblée générale qui a réuni toute la famille « Noir et blanc ». Ce bureau est dirigé par Nicolas Millogo, jusque-là premier vice-président du club. Il succède donc à Adama Tapsoba, qui a bouclé deux saisons de présidence. Deux candidats se sont proposés pour briguer ce poste. Nicolas Millogo était face à ce qu’on peut appeler un outsider qui, du reste, dans un souci de cohésion, va désister au profit de son adversaire. La bataille électorale n’a donc pas eu lieu. Nicolas Millogo prend la présidence du club par consensus et propose un bureau de 40 membres sous les ovations de la salle. Auparavant, le comité directeur sortant a fait le point de sa gestion. Un bilan moral, technique et financier jugé satisfaisant, selon son président Adama Tapsoba. En tout cas, les indicateurs sont au vert.

Le club se porte bien dans l’ensemble et la cohésion y règne. 4ème du championnat la saison 2007-2008 en football, le Racing a fait qualifier 42 licences. 28 joueurs sont montés sur les pelouses et 19 d’entre eux ont disputé plus de cinq matchs. Sur cet effectif, Issouf Sanou et Adama Guira sont allés monnayer leurs talents en Espagne au CF GAVA, un club de deuxième division. D’une manière générale, la saison a été assez moyenne pour cette formation, comparée aux résultats précédents. En coupe du Faso, elle est sortie par la petite porte, au premier tour, en se faisant éliminer par une équipe volontaire du BPFC de Koudougou. Par rapport à cette contre- performance, le comité directeur se défend et la justifie par la période de flottement qu’a connu l’encadrement technique.

Brama Traoré appelé à la tête de l’équipe nationale juniors en pleine saison sportive, a été remplacé par son adjoint Aboubacar Traoré qui, n’a pas su maintenir le dynamisme instauré par son prédécesseur. Ce changement à la tête de l’encadrement technique a entraîné le doute dans le groupe et a provoqué des résultats déplorables, alors que l’équipe était bien partie en début de championnat pour remporter le titre. Sur 26 matchs disputés, elle a remporté la moitié (13), perdu 7 et fait 6 matchs nuls. Les petites catégories ont moyennement fonctionné. En l’absence de compétitions officielles de leur niveau, les cadets et juniors se sont contentés de matchs amicaux. Par contre, en basket et en athlétisme, les sportifs du Racing restent les principaux animateurs des championnats nationaux et des sélections nationales. Le comité directeur sortant a toutefois déploré l’insuffisance des ressources qui ont freiné l’élan de départ.

La subvention de Fédération et l’apport des sponsors, les recettes de matchs, l’aide du ministère des Sports et des Loisirs, sont toujours en deçà des attentes. Malgré cette insuffisance, l’équipe a pu faire face aux différentes charges. Le bilan du comité directeur sortant fait état du paiement intégral des salaires et primes de matchs. La saison écoulée, ce sont 15 533 300 F CFA qui ont été engagés pour cela. Reste qu’au niveau du 12ème joueur c’est-à-dire des supporters, beaucoup reste à faire. Comment comprendre que l’équipe phare de la région Ouest ne dispose pas d’un comité de supporters ? Tant et si bien que leur apport au club se résume à leur présence dans les gradins.

En dépit de ce tableau peu reluisant, Adama Tapsoba, par ailleurs membre de la commission technique et développement de la FBF, ne cache pas son enthousiasme suite au travail abattu.
Depuis le mercato, celui-ci avait sollicité du club, un repos pour a –t-il dit « mieux servir le club ». Avant de céder son fauteuil à Nicolas Millogo, celui-ci a invité la famille « Noir et blanc » à l’union et à la solidarité et à se départir des comportements sectaires. A sa suite, le 1er vice-président de la FBF Adama Djerma et le président entrant n’ont pas manqué d’éloges à son endroit.

Morceau choisi : « Le plus important ce n’est pas le début mais la fin et Adama Tapsoba est parti avec la reconnaissance du club » propos de Nicolas Millogo qui a tout de suite exhorté les membres et sympathisants du club à raffermir cette cohésion déjà perceptible. A ce sujet, il dira que « l’efficacité d’un individu ne suffit pas s’il n’est pas soutenu par le groupe ». Toujours est-il que la nouvelle équipe dirigeante qui dit placer son action dans une dynamique organisationnelle du RCB ne manquera pas de grain à moudre.
Outre le fauteuil de leader et la coupe du Faso à prendre la saison prochaine, le Racing entend s’imposer dans les autres disciplines sportives. Le car du club, en mauvais état étant vendu, le plus urgent pour le président sera d’acquérir un autre pour l’équipe. A cela, il faudra ajouter le terrain d’entraînement acquis depuis belle lurette au secteur n° 22 et qui attend un aménagement.

Frédéric OUEDRAOGO

Albert Bambara, nouvel entraineur du RCB

Depuis le départ de Brama Traoré pour l’encadrement technique de l’équipe nationale juniors et du limogeage, après la 25ème et avant-dernière journée du Faso foot de son successeur, Aboubacar Traoré pour insuffisance de résultats, le RCB était à la recherche d’un coach. Le suspens a duré le temps qu’il faut. C’est Albert Bambara, ancien sociétaire du club, qui va conduire la saison prochaine l’encadrement technique du RCB. Il sera assisté d’Oscar Barro, aussi connu pour son expérience et sa rigueur dans le domaine. Mais dès à présent, le nouveau président du comité directeur, Nicolas Millogo prévient : « Un entraineur est toujours sur un fauteuil éjectable et quand il n’y a pas de résultats, il doit partir ». Un homme prévenu en vaut deux.

Sidwaya