“...cette première réunion des experts marque sans nul doute, une nouvelle étape dans les relations entre le Burkina Faso et la République d’Afrique du Sud”. C’est par ces mots que le directeur général des relations bilatérales du ministère des Affaires étrangères burkinabè, François Oubida a procédé au lancement des travaux entre les experts sud-africains et burkinabè, le 10 septembre 2008 à Ouagadougou. Cette rencontre entre les experts des deux Etats qui s’étalera sur deux jours à pour but de permettre aux deux délégations d’échanger et de répertorier les axes prioritaires de leur coopération. Cela, en vue de préparer la tenue de la 1re session de la Commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la République d’Afrique du Sud en 2009.

Selon M. Oubida, cette réunion ouvre la voie à une coopération dense, fructueuse et mieux structurée. “Forts de la volonté politique réaffirmée des présidents Thabo M’Beki et Blaise Compaoré et leur engagement pour la coopération Sud-Sud, nous, experts, avons le devoir de prospecter les secteurs dans lesquels nous pouvons établir des liens de coopération et d’échange technique en vue de renforcer et d’élargir les relations bilatérales entre les deux pays”, a indiqué François Oubida.
Il a suggéré aux experts en matière de commerce, de proposer des projets qui permettent de relever, dans un futur proche, le niveau des échanges commerciaux entre l’Afrique du Sud et le Burkina Faso car le volume actuel est loin de refléter les potentialités réelles.

Outre le domaine commercial, les experts sud-africains et burkinabè entendent se pencher sur la coopération dans les domaines de l’agriculture, de la culture, des transports, de la santé, de la promotion de la femme, des mines, des carrières et de l’énergie. Le chef de la délégation sud-africaine, J.T pitswane, directeur Afrique de l’Ouest et du Centre a-i, a, avant tout, remercié le peuple burkinabè pour son soutien lors de la lutte contre l’apartheid et la décolonisation.

Et de poursuivre que les relations entre les deux pays méritent d’être concrétisées, d’où l’ouverture d’ambassades de part et d’autre. M. Pitswane a salué et félicité le rôle du Burkina Faso dans la résolution des conflits, surtout en Côte d’Ivoire. Il a salué le rôle du Burkina Faso en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies tout en indiquant qu’avec la présidence du pays des Hommes intègres, les préoccupations du continent seront prises en compte. M. Pitswane a insisté sur la nécessité de développer les infrastructures et de faire de la connexion entre les peuples du continent africain, une priorité.

Ainsi, il a dit que la signature d’un accord aérien entre l’Afrique du Sud et le Burkina Faso s’avère nécessaire. L’intégration régionale tient à cœur l’Afrique du Sud et M. Pitswane a laissé entendre que son pays facilitera l’obtention des visas d’entrée dans son pays aux Burkinabè. Son souhait est que les échanges des 10 et 11 septembre 2008 à Ouagadougou entre experts sud-africains et burkinabè soient fructueux et renforcent la coopération entre les deux pays.

Ali TRAORE
(traore_ali2005@yahoo.fr)
Sidwaya