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Département de Koumbri : Un éléphant en plein Yatenga

Publié le mercredi 10 septembre 2008 à 10h47min

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Depuis le vendredi 5 août 2008, un éléphant rôde aux abords des villages environnants de la commune de Koumbri, localité située à trente kilomètres de Ouahigouya. Ce pachyderme n’a pas encore signé de ses empreintes un dégât. Il reste pour le moment une attraction chez les populations. Cependant, l’alerte reste maximum au regard de la fréquence des communiqués radiodiffusés émanant de la Direction régionale de l’Environnement et du Cadre de vie du Nord.

Zone sahélienne s’il en est une, la végétation et le climat dans la région du Nord ne favorisent pas la vie de certains animaux. Ces derniers temps, la présence d’un éléphant dans une zone aussi désertique que celle de la commune rurale de Koumbri suscite curiosité et inquiétudes.

A Desa, village de Koumbri où l’animal est perçu, de nombreuses gens vivent dans la crainte. Les champs et les arbres sont généralement prisés par les éléphants. Heureusement, l’éléphant signalé dans les parages s’est montré jusque-là docile. « Jusqu’à présent, personne n’a eu son champ dévasté.

A part quelques branchages arrachés, et le fait qu’il ait piétiné des plants de mil dans des champs lors de ses déplacements, nous n’avons rien déploré », raconte Adama Belem, un habitant de Dondonbénin, venu voir un éléphant pour la première fois. Son frère, Moussa Belem, précise qu’aucune personne n’a été agressée par l’animal.

Paisiblement en effet, le pachyderme était arrêté à l’ombre d’un karité, la trompe aspirant puis déversant sur son épais corps, du sable fin. Autour de lui, une kyrielle de gamins se faufilaient entre les buissons à la recherche d’une position idéale pour mieux scruter la bête, et surtout, craignant un éventuel courroux de celle-ci.

« Nous ne savons pas en ce moment si c’est le seul, ni quand est-ce qu’il partira », s’inquiète un tailleur de Kéké.

A la Direction régionale de l’Environnement et du Cadre de vie du Nord, à Ouahigouya, on rassure : « Un éléphant devient agressif dès lors qu’il est menacé. Si jusque-là, celui aperçu à Koumbri s’est montré doux, c’est qu’il se sent en paix.

C’est pourquoi d’ailleurs des communiqués sont diffusés pour inviter les populations à observer de la prudence quand elles s’approchent de l’animal. Il ne faudra surtout pas l’agresser. Nos services le suivent actuellement dans ses déplacements. L’alerte est lancée, et nous prendrons toutes dispositions utiles pour l’empêcher de se diriger vers les agglomérations ».

Pourquoi est-il à Koumbri, loin de son cadre de vie naturel ? A cette interrogation, Amadé Barry, le directeur régional des services de l’Environnement, répondra qu’au regard de son âge, il a dû être écarté par un troupeau de ses semblables pendant un déplacement. « Les éléphants n’acceptent pas de vieux mâles au sein d’un groupe », précise le directeur. Pour lui, il est probable que cet animal soit venu du Mali, au sein d’un troupeau en partance pour le Niger.

Emery Albert Ouédraogo

L’Observateur

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