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Promotion de l’artisanat : Le Service allemand de développement (DED) se désengage

Publié le samedi 26 juin 2004 à 12h16min

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La nouvelle donne de la coopération Germano-burkinabé vient de soustraire le secteur de la formation professionnelle et de l’artisanat de ses priorités. Néanmoins après trente (29) ans d’engagement du Service allemand de développement (DED) dans ce secteur, un dynamisme de l’activité artisanale s’est installé avec les formations théoriques et pratiques dont ont bénéficié des centaines d’artisans.

Dans la soirée du 18 juin au siège du (DED) à Ouagadougou en présence de SEM Mark-U Von Schweinitz ambassadeur d’Allemagne, Mme Mélanie Djedjé, directrice du DED et M. Georges Désiré Ouédraogo directeur général de l’Artisanat et de nombreux invités, la cérémonie de clôture de l’engagement du DED dans le secteur de l’artisanat s’est déroulée dans une atmosphère conviviale.

L’artisanat burkinabé a reçu un véritable coup d’envol à partir de 1975, année de l’intervention du DED dans notre pays.

En effet, depuis lors plus de 500 assistantes assistants techniques dans des programmes et projets des partenaires burkinabé ont apporté un appui aux initiatives locales de développement. Deuxième secteur pourvoyeur d’emplois des jeunes après l’agriculture, la contribution de l’artisanat au PIB de notre pays est estimée à 30% . L’apport du DED à l’organisation et la structuration de l’activité artisanale est remarquable. Si bien que la clôture de son engagement n’inhibera plus la poursuite de son décollage.

Les œuvres du DED pour l’artisanat burkinabè

SEM Mark-U Von Schweinitz a rappelé dans son intervention que la tâche principale de DED depuis sa création en 1963, est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations des pays en voie de développement. C’est dans cette optique qu’il intervient dans les secteurs prioritaires de développement du moment de chaque pays.

Ainsi au Burkina, le DED s’est engagé dans les centres de formation professionnelle étatiques et privés, dans les projets de promotion de l’artisanat, dans les associations et ONG etc.

Partant, il a grandement contribué à :

- l’amélioration du côté pratique de la formation professionnelle, dispensé dans les centres de formation à travers la formation des formateurs ;
- la promotion de l’emploi et le perfectionnement des capacités professionnelles ;
- un meilleur équipement des centres de formation en machines et outils ;
- une meilleure adaptation des contenus des formations (apprentissages) aux besoins des artisans et une orientation de la formation professionnelle vers les exigences du monde de travail ;
- une meilleure gestion et organisation des petites et moyennes entreprises ;
- enfin le renforcement de la compétitivité des petites et moyennes entreprises.

Au regard de ce corpus d’implication du DED dans la promotion de l’artisanat, il va sans dire que cela a permis de renforcer les acquis du développement durable de notre pays.

M. Georges Désiré Ouédraogo, directeur général de l’artisanat

Comme l’a fait remarquer le directeur général de l’artisanat M. Georges D. Ouédraogo "l’artisanat au Burkina est un secteur d’avenir. Il emploi plus de 960 000 personnes en majorité des femmes. L’artisanat relève, accélère la croissance".

Les nouveaux champs d’action du DED

Après l’artisanat le DED consacrera désormais ses efforts dans les nouveaux axes de coopération germano-burkinabé que sont : l’agriculture, la décentralisation, l’eau, la lutte contre le VIH/Sida et le genre comme thèmes transversaux

Le soutien à la société civile et l’administration publique.

Les trois instruments de la coopération allemande au Burkina (KW, GTZ, DED) œuvrent tous à travers des programmes communs pour la réussite des priorités retenues.

SEM Mark-U Von Schweinitz d’affirmer "je suis convaincu qu’avec l’engagement fort de tous les intéressés, notre nouveau chemin nous mènera à un but stable et solide".

Théodore Zoungrana
L’Hebdo

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