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Présidentielles aux Etats-Unis : Les enjeux expliqués aux Burkinabè

Publié le mardi 9 septembre 2008 à 02h03min

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L’Amicale des bénéficiaires des programmes d’échanges culturels entre le Burkina Faso et les Etats-Unis (ABPEC-USBF), en partenariat avec le Centre culturel américain, a organisé jeudi 4 septembre 2008 à Ouagadougou, une conférence publique autour du thème : “Les élections présidentielles américaines”.

“L’amour entre les hommes allait grandir si seulement les différents peuples au monde apprenaient à se connaître”. Partant de ce constat, l’Amicale des bénéficiaires des programmes d’échanges culturels entre le Burkina Faso et les Etats-Unis (ABPEC-USBF) veut donner un exemple.

Il s’est agi pour cette amicale, de faire connaître au public burkinabè, qui sont les Etats-Unis en s’intéressant à leur élection présidentielle à travers une conférence, jeudi 4 septembre 2008 à Ouagadougou. Deux interventions ont ponctué ladite conférence.

La première a été celle du Dr Steven Ekovich, consultant politique américain en séjour au Burkina Faso. Le consultant politique s’est appesanti sur les enjeux des élections présidentielles aux Etats-Unis.

La seconde intervention a porté sur l’analyse des élections présidentielles aux USA par un journaliste africain. Ouézen Louis Oulon, journaliste à la Radio nationale du Burkina, a eu l’honneur de faire cette analyse.
Steven Ekovich a indiqué que “des élections libres et honnêtes constituent la clef de voûte de toute démocratie.

Elles sont essentielles à une passation pacifique des pouvoirs”. En outre, pour lui “les Etats-Unis sont une démocratie représentative depuis la ratification de la Constitution américaine en 1797, même si la tradition électorale remonte à l’époque coloniale et trouve sa source dans l’histoire britannique”, a laissé entendre le Dr Steven.
Abordant les échéances électorales prochaines dans son pays, Dr Steven a fait l’état des forces et des faiblesses de chaque candidat en lice.

Ainsi, il a expliqué à l’assistance que “l’âge du candidat démocrate Barack Obama est un atout en ce sens que ce jeune âge incarne le changement que souhaitent les Etats-Unis”.
D’autre part, “la fragilisation de l’économie américaine enregistrée pendant le mandant de George W. Bush, la baisse de la cote de popularité même de Bush” sont, de l’avis du consultant Steven, autant d’avantages pour Barack Obama. Il a cependant relevé que le jeune âge du candidat démocrate “symbolise aussi implicitement, son inexpérience politique”. Ce qui peut jouer en sa défaveur.

Quant au candidat républicain, John Mc Cain, “il bénéficie de sa forte expérience politique, sa capacité à harranguer les foules et son charisme”, martèle Dr Steven Ekovich. Il a l’inconvénient “d’être très âgé (72 ans) dans une Amérique emprise au changement”. Le Dr Steven a aussi évoqué dans son exposé, la pertinence du choix des colistiers dans chaque camp. Ainsi, il a fait remarquer que c’est avec ruse que chaque candidat a fait le choix de son colostier en vue de pallier les éventuelles insuffisances.

Prenant à son tour la parole, le journaliste Ouézen Louis Oulon a tout de suite souligné : “Les élections présidentielles aux Etats-Unis sont très complexes si bien qu’elles restent encore incomprises par certains Américains”. En revanche, il a indiqué que “ce sont des élections en dépit de leur complexité, fiables, ce qui motive les électeurs à accomplir leur devoir”. Selon Ouézen Louis Oulon, les discours des candidats empreints de socialisme et non de racisme, la forte influence de la religion dans les échéances, la transparence dans le financement des campagnes électorale... sont autant d’éléments qui caractérisent les présidentielles américaines.

Ouézen Louis Oulon qui a vécu les temps forts des primaires américaines, a exprimé toute sa satisfaction quant à leur déroulement : “chaque candidat devra se battre à la base pour se faire investir”. Il pense que c’est “un exemple de démocratie et les pays africains pourraient s’en inspirer afin de mettre fin aux promesses non tenues par les candidats élus”. Il conclut donc en indiquant que l’Afrique peut encore s’inscrire à l’école démocratique des Etats-Unis pour que le nomadisme politique prenne fin.

Konwoman Rufin PARE
Edouard OUEDRAOGO
(Stagiaires)
Sidwaya

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