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Eliminatoires CAN-Mondial 2010 : Le Burkina conforte sa place de leader dans la douleur

Publié le dimanche 7 septembre 2008 à 19h30min

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Les étalons du Burkina ont été ténus en échec sur le score de 0-0 le samedi 6 septembre au stade du 4 août par les aigles de Carthage de la Tunisie. A l’issue d’un match terne, les Etalons confirment leur première place dans le groupe 9. Mais malgré la cette place, le Burkina a présenté de nombreux signes d’inquiétude.

Tout était réuni pour une belle fête. Le décor attrayant : la confirmation du regain de forme des Etalons, une Tunisie désireuse d’effacer l’affront de sa défaite (1-2 )du match aller et un public nombreux. Mis en confiance par l’Union nationale des supporters des Etalons (UNSE) qui a occupé une semaine durant les médias et arpenté la veille du match les rues de la capitale. Résultat, 30000 spectateurs tous acquis pour la cause des Etalons prirent d’assaut le stade du 4 août pour assister au spectacle.

Du spectacle, il n’en fut rien. Sur la pelouse en ce samedi 6 septembre, les deux équipes sont hors du coup. Le Burkina prend d’entrée le contrôle du match. Les Etalons réussissent quelques phases de jeu intéressantes très loin des buts tunisiens. Les hommes de Paolo Duarte s’essaient aux frappes lointaines par Moumouni Dagano et Charles Kaboré sans jamais une seule fois trouver le cadre. Il faut attendre la 20ème minute pour entendre les premières clameurs montées des tribunes. Bien lancé par Patrick Zoundi, l’un des meilleurs Burkinabè du match avec Paul Koulibaly, Jonathan Pitroipa excentré à droite dans la surface de réparation perd son face à face. Le néo hambourgeois manque son extérieur du pied droit et la balle file loin des cages du portier Mathlouthi Aymen, venu à sa rencontre.

Après cette action, le match perd de son intensité. Le Burkina déjoue. La Tunisie ne fait guère mieux. Les rares contre-attaques tunisiennes n’inquiètent pas Daouda Diakité, le gardien des Etalons. Dans une première mi-temps bien contrôlée par les Burkinabé, le plus sérieux frisson naît du pied droit Sliti Mohamed à la 46ème. D’un tir puissant des 30m, il oblige Diakité à un arrêt décisif. Ce sera tout pour une première période pauvre en occasions de but.

La Tunisie revient des vestiaires avec plus de peps. Les Etalons sont pris à la gorge. L’entre jeu burkinabè perd systématiquement toutes les balles. Charles Kaboré et le capitaine Mahamoudou Kéré réculent. Jonathan Pitroipa et Narcisse Yaméogo n’assurent plus le travail défensif. Devant, Dagano, esseulé, est muselé par la paire Karim Hagui et Houcine Ragued. La défense des Etalons, elle aussi donne des signes de faiblesse. L’axe central composé de Bakary Koné et de Hamadou Tall n’offre plus aucune sécurité. A la 62ème minute, sur une hésitation de Tall, la Tunisie passe à côté de l’ouverture du score.

Seules surnagent dans ce chaos, le percutant Patrick Zoundi et le combatif Paul Koulibaly. Sur une balle en profondeur à la 48ème minute Zoundi est devancé in extremis par le gardien tunisien. A 25 minutes du terme, Paul, blessé cède sa place à Issouf Ouattara. L’équipe passe du 4-4-2 à 3-5-2 avec Koné, Tall et Kéré dans l’axe mais la machine a du mal à se mettre en route. Les coups francs s’accumulent aux abords de la surface burkinabè. La Tunisie joue nettement mieux. Les Etalons sont méconnaissables, dépassés tactiquement et surtout physiquement. A chaque attaque tunisienne, le stade est parcouru d’un effroi. Paolo Duarte ne tient plus en place sur le banc de touche. Le technicien portugais se livre à un véritable one man show : invectivant par moment l’arbitre assistant, remplaçant ses joueurs à chaque action de l’attaque adverse. En face, son homologue Umberto Coelho, est serein. Sûr de son coup, le coach portugais-lui aussi, tient là des motifs de satisfaction pour une équipe en reconstruction après le départ de Roger Lemerre qui a passé six ans à sa tête.

Le Burkina se reprendra dans les 10 dernières minutes. Entrée à un quart d’heure du terme, Issouf Koné se procure l’ultime occasion de la rencontre. Le score nul va parfaitement à ce match au propre comme au figuré. Mais pour les acteurs, l’essentiel était ailleurs : pour le Burkina ne pas perdre pour assurer la première place du groupe, pour la Tunisie éviter la défaite de sorte à garder intact ses chances pour l’une des 8 places de meilleures deuxièmes. « Je suis satisfait de mon équipe. Elle a pu développer un jeu intéressant face à une bonne équipe du Burkina Faso » a glissé Coelho à la fin du match. Même son de cloche chez les Etalons. « L’essentiel c’était la première place, nous l’avons assurée. Nous pouvons à présent nous préparer pour le second tour » affirme Madi Panandetiguiri tout content. 0-0, ça fait l’affaire des deux équipes mais celle du publique, c’est une autre histoire…

Nourou-Dhine W. Salouka
Lefaso.net

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