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Entreupreunariat : Les banques à l’écoute du secteur informel

Publié le jeudi 4 septembre 2008 à 03h41min

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Ousséni Compaore président du CO/ONATPI (3e à partir de la droite).

La Classe Ouvrière/Organisation nationale des travailleurs du privé et de l’informel (CO/ONATPI) a organisé une rencontre avec les banques de la place. C’était le lundi 1er septembre 2008 à la Bourse du travail de Bobo-Dioulasso, en présence de Jude Ouédraogo représentant le directeur régional du Travail et de la Sécurité sociale de l’Ouest.

Le secteur informel burkinabé est confronté à des problèmes de financement dus à son incapacité de s’organiser d’une part, et d’autre part, de présenter des projets bancables. C’est ce qui a conduit la direction de la CO/ONATPI à initier la rencontre du 1er septembre, avec lesdifférentes banques représentées à Bobo-Dioulasso.

Cette rencontre a permis aux participants d’être informés des différentes prestations des banques et des conditions d’octroi de crédits pour le financement des activités du secteur informel. Tour à tour, les banquiers qui étaient les invités d’honneur, ont présenté chacun son institution, ainsi que les différents avantages et possibilités de financements des projets et les conditions d’ouverture de comptes (épargne, crédit, et ordinaire). Mais l’épineuse question de la garantie et de l’aval pour l’obtention de crédit par les acteurs du secteur informel a été évoquée par tous les participants. Pour certains, les banquiers ne veulent pas les aider sinon, comment exiger un permis urbain d’habiter (PUH) pour un prêt de 800 000 F seulement. Pour d’autres, le système bancaire au Burkina ne permet pas de lutter réellement contre la pauvreté. A

toutes ces observations, les banquiers ont rassuré les participants quant à leur soutien financier en direction du secteur informel. Cela nécessitera une meilleure organisation et le respect des conditions propres à chaque banque. Le président de la CO/ONATPI, Ousséni Compaoré, convaincu du bien-fondé de la présente rencontre, a déclaré qu’elle a été initiée pour permettre des échanges en vue de trouver des passerelles pour le financement des projets du secteur dit informel. Selon lui, la caution solidaire que son organisation constitue déjà semble être une des solutions au problème de garantie dont ont fait cas les groupes bancaires.

Pour le coordonnateur national de la CO/ONATPI Youssouf Traoré, l’organisation est représentée dans sept provinces du Burkina Faso et compte 13 000 adhérents. La rencontre a été animée par la Banque Sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (BSIC), la Société générale des banques du Burkina (SGBB) et la Coopérative d’épargne et de crédit COOPEC-GALOR.

Mamadou BIRGUI (Stagiaire)

Sidwaya

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