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Guiedougou : La COPROMAG renaît de ses cendres

Publié le jeudi 4 septembre 2008 à 03h40min

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La Coopérative de production maraîchère de Guiédougou (COPROMAG), qui vivait une crise profonde risquant de l’emporter définitivement, renaît de ses cendres. Le conseil de gestion de 10 membres, mis en place le 6 août 2008, a été installé le 29 août dernier par le haut- commissaire du Sourou qui avait à ses côtés le directeur régional de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques de la Boucle du Mouhoun, du directeur général de l’AMVS et des services techniques de l’agriculture.

La Coopérative de production maraîchère de Guiédougou (COPROMAG) vivait depuis fin mai 2008 une crise sociale aiguë qui a eu pour conséquence la balkanisation de la coopérative en deux clans opposés, manipulés de part et d’autre par des personnes extérieures à la coopérative. Selon Tiorgnaga Maurice Traoré, directeur régional de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques de la Boucle du Mouhoun, la COPROMAG est attributaire d’un périmètre avec maîtrise totale de l’eau de 300 ha aménagé.

Elle était une référence au niveau national en matière de production du haricot vert et de la pomme de terre en quantité et en qualité. A sa création, la COPROMAG était dirigée par les services d’agriculture jusqu’aux années 1990 avant que la gestion ne soit transférée à la coopérative. Ce transfert, dit-il, n’a malheureusement pas donné les résultats escomptés. Bien au contraire, il a, par exemple, engendré une crise sociale et financière au sein de la coopérative qui traîne de nos jours un passif lourd de près d’un milliard de F CFA. Et Moumoula Arsène Kayaba, haut-commissaire du Sourou, d’ajouter que la COPROMAG constituait des enjeux économiques pour notre pays.

Malheureusement, confie-t-il, "des individus qui étaient à la tête de cette coopérative se sont constitués en rapaces, ont dévoré toutes les ressources et ont mis la coopérative à genoux". Face à cette situation qui compromettait les objectifs fondamentaux de cette coopérative qui est l’une des pionnières au Burkina, les autorités locales, sur instruction de la hiérarchie, ont dissous les anciennes structures et a mis en place de nouvelles autres le 6 août 2008 sur la base d’une élection. Les nouveaux membres de ce conseil de gestion, présidé par Inass

é Sidiki, ont été installés le 29 août 2008. Le haut- commissaire du Sourou, qui a présidé la cérémonie, a demandé aux coopérateurs de transcender leurs différends, afin de faire régner une franche collaboration comme l’exige l’esprit coopératif. Pour éviter une nouvelle situation désagréable, un cahier des charges en quatre points sera soumis au nouveau conseil de gestion pour les 6 mois à venir.

Les points en question sont l’actualisation de la liste des membres et de la réattribution des parcelles vacantes ; le nettoyage de l’ensemble du réseau d’irrigation ; l’élaboration d’un programme de production de saison pour mettre en valeur toutes les superficies aménagées et de l’entreprise de démarches et de négociations assorties de signature de contrats de production et de commercialisation avec les partenaires.

Par Serge COULIBALY

Le Pays

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