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Eliminatoires CAN cadets : Un nul-piège des Etalons à Tunis

Publié le lundi 1er septembre 2008 à 10h33min

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Les Etalons cadets ont livré leur premier match dans ces éliminatoires de la CAN des cadets. Ils se sont mesurés face aux Aiglons de Carthage le 30 août 2008 à Béni Khalled, une bourgade située à 47 km de Tunis. Ce match a été joué devant des gradins presque vides. Au finish, les deux formations se sont partagé les points à travers ce score nul et vierge (0-0).

Lorsque le latéral gauche des Etalons, Abdoulaye Touré, s’est blessé dès la 15e mn, le coach Séraphin Dargani voyait sa tâche se compliquer. On observe les soigneurs qui s’attellent 8 mn durant à remettre ce joueur dont on dit du bien sur le terrain. Peine perdue. Il est irrécupérable pour ce match. Dargani lance alors Noufou Sébré à la 23e mn à la place de Touré tout en larmes. A peine est-il rentré que Noufou Sébré, par manque de communication avec son portier, faillit ouvrir le score à travers un ballon qu’il a envoyé dans les perches de Moussa Sanou. Le camp burkinabè retient son souffle. Le ballon file, file et file pour passer, fort heureusement pour les Etalons, à côté des buts. Ces sueurs froides étaient l’expression du match que les Aiglons, bien colosses, ont maîtrisé, surtout en première période de jeu. Dans cette moitié de jeu les Etalons ne se sont pas créé la moindre occasion de but, contrairement aux Aiglons. Dargani élève la voix, mais rien n’y fit.

La pause allait-elle permettre aux visiteurs de corriger leurs lacunes ? En tout cas, ils ont montré un meilleur visage dans cette deuxième mi-temps , même si les Tunisiens n’ont cessé de faire des raids dans le "territoire" burkinabè. Le deuxième remplacement des Etalons est vite effectué à la 47e mn. L’attaquant Haïdaré Soré cède sa place au pensionnaire de Naba Kango, Oumarou Sané. Malgré tout, l’attaque burkinabè se montre lente. La défense tunisienne est très alerte. Les relances sont vite effectuées et la peur est vite dans le camp burkinabé. Le portier Moussa Sanou use de sa grande taille pour gagner ses duels aériens. La seule vraie occasion de but des Etalons est l’oeuvre du nouvel entrant, Oumarou Sané, seulement après une minute de présence sur le terrain (48e mn). Son bolide rase la barre du portier tunisien, Mohamed Delhoum, qui a beaucoup chassé les mouches sur la pelouse de Beni Khalled. Pendant ce temps, Noufou Sebré ramasse les deux jambes de Yassine Khemessi. L’excellent arbitre Egyptien Ghicha (il a été impartial sur toutes les 90 mn), lui brandit le carton jaune. Le premier du match, à la 54e mn.

La seule vraie frayeur tunisienne a été observée à la 71è mn lorsque la lèvre inférieure refermée par la lèvre supérieure permit au pied droit de Seydou Bondané de libérer un cruel bolide. Son ballon "braisé" frôle les doigts du portier tunisien , les brûle au passage avant que le montant gauche des buts de Delhoum ne lui vienne au secours. Le cuir est renvoyé mais aucun Etalon n’était là pour repousser ce ballon perdu dans les buts. Il était écrit quelque part qu’aucun but ne sera marqué dans cette rencontre.

La partie s’équilibre, mais un carton jaune suivi d’un rouge est brandi au jeune Germain Nacro à la 83è mn. Il ne comprend rien à son expulsion, puisque n’ayant reçu aucun jaune auparavant. Le banc burkinabé proteste. Un des assistants fait signe au maître du jeu qu’il y a erreur sur le porteur du dossard 10 burkinabé. Il consulte alors à nouveau son carnet et rappelle sur-le-champ Germain Nacro sur le terrain. Le premier carton jaune avait été en fait attribué au dossard 10 tunisien à la 66e mn. Erreur réparée, mais Noufou Sébré qui a ouvert la série des cartons récidive avec un autre à 2 mn de la fin du match et ce consécutivement à une faute dont il pouvait se passer. Il est donc expulsé. Les 4 mn minutes d’arrêt de jeu ne changeront rien au résultat. Le match prend fin sur ce score : 0 - 0. La poire est divisée en deux. Mais le coach des Etalons, Séraphin Dargani, est prudent lorsqu’il déclare que ce nul est flatteur et constitue un piège. Le message est clair : le match retour à Ouaga le 14 septembre prochain doit être offensif. Un but tunisien à Ouaga compliquerait les choses. Ce sera donc la victoire ou rien. Aucun calcul n’est plus permis.

Par Alexandre Le Grand ROUAMBA (Envoyé spécial à Tunis)

Le Pays

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