LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Ministère de la culture : Pour un développement par nos banques

Publié le vendredi 25 juin 2004 à 11h25min

PARTAGER :                          

Depuis le 23 juin 2004, se tient à Ouagadougou un Forum
National sur les langues nationales organisé par le ministère
de la Culture , des arts et du tourisme. "Langues nationales et
développement, c’est le thème central de ce forum dont la
cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la
Culture, Mahamoudou Ouédraogo. C’était au Conseil burkinabè
des Chargeurs ((CBC).

Si de part le passé, la diversité linguistique était mis en
corrélation avec le sous-développement, de nos jours la réalité
est tout autre. "Le développement de la société passe par le
développement des langues nationales pour "savoir comment
gérer efficacement et économiquement nos langues pour en
faire des outils et des supports du développement pour tous".
"Celui qui dort sur la natte de son voisin dort à terre" dit un
adage africain.

Comme pour paraphraser cet adage, on pouvait
lire sur la banderole coller devant le présidium de ce forum, ceci
 : "Aucun pays ne peut se développer à partir de la langue
d’autrui". Le ministre Mahamoudou Ouédraogo a relevé qu’il
n’est pas question de supprimer les langues européennes,
comme le français la langue officielle du Burkina Faso, mais
qu’il s’agit plutôt de discuter du rôle que doivent jouer nos
langues dans la société burkinabè de leur développement et de
leur devenir.

Pour ce faire, les participants ont 72 heures pour
mener des réflexions et des discussions afin que de leurs
"divergences naissent des convergences". Ce forum se veut
donc selon son président Claude Somda "un cadre du donner et
du recevoir". Cinq ateliers sont au menus de ce forum.
Autrement dit des personnes ressources et des scientifiques
ont été sollicités pour livrer cinq communications portant sur les
thèmes suivants : langue nationale et développement, langue
nationale et médias, langue nationale et économie, langue
nationale et administration, et langue nationale et éducation.

Comme pour faire preuve de l’importance de cette dernière
communication, des élèves issus des différentes écoles
bilingues ont émerveillé le public à travers des récitals en
dioula, fulfuldé et mooré.
Tout en souhaitant comme le foulousé à proubémengao. Il est
de notre plein succès aux travaux de ce forum, le ministre
Mahamoudou Ouédraogo a rassuré les participants que les
plus hautes autorités du pays accorderont une attention
particulière à leurs conclusions.
Ce forum se tient grâce à l’appui de la coopération suisse et de
l’Oeuvre suisse d’entraide ouvrière (OSEO).

Par Hamadi BARO


Le Tiofo et le foulougsé sont menacés de disparition

Souvent nous oublions que la langue que nous parlons est la
langue maternelle d’autres personnes. Quand je parle le
français, c’est la langue maternelle des Français. Et même en
France, ils ont pris conscience qu’ils vont vers un
monolinguisme, le français. Alors que comme vous le savez, il y
a 75 langues parlées en France.

A l’heure actuelle ils sont en
train de travailler à ce que chacune de ses 75 langues soit
vraiment perçue comme une richesse française à préserver et à
faire épanouir. Mon souhait est qu’au Burkina Faso, il y ait une
charte des langues nationales qui puisse protéger chacune de
ces langues. Parce que vous savez qu’à l’heure actuelle, il y a
des langues burkinabè qui sont menacées de disparition. Par
exemple le Tiéfo. Nous disons que ce n’est pas une bonne
chose. Parce que si le Tiéfo meurt, il est irremplaçable. Donc,
c’est le Burkina Faso qui perd. Et il y a encore d’autres langues
comme le foulousé à Poubémengao. Il est de notre devoir de
travailler à ce qu’il y ait une prise de conscience que la langue
est un trésor.

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique