Par rapport à l’écrit paru dans Sidwaya du 30 juillet 2008, où il est dit que : “l’Association sportive du Kourittenga (ASK) pour cette saison sportive de la deuxième division (D2) a promis à ses joueurs chacun 20 000 F comme prime de signature, 22 000 F comme salaire mensuel et 5 000 F de prime pour tout match gagné, mais en marge de toutes ces promesses, les joueurs n’ont pas encore reçu la moindre miette de leur dû, par conséquent il y a le feu à la maison malgré qu’une restauratrice désignée de la place accepte de servir à crédit les acteurs, et cela déjà à une hauteurde plus de 1 200 000 F”.

Chers lecteurs, le championnat de la D2 est à sa 9è ou 10è journée. Et on nous dit que les joueurs n’ont encore rien perçu comme prime ni salaire. Pourtant, ces mêmes joueurs sont toujours là, défendant avec bec et ongle, la première place qu’occupe le club.

Logiquement, est-ce que la chose n’est pas difficile, quand nous savons tous que ces joueurs venus d’horizons différents vivent de leur talent et n’hésitent point à prendre en otage des matchs quand ils n’ont pas satisfaction ?

C’est pourquoi l’ASK prend à témoin ses joueurs pour prouver que malgré les arriérés de salaires, le club a tant soit peu honoré ses engagements.
En effet, les primes de signature de 20 000 F/ chacun ont été réglées. Les primes de victoire de 5 000 F par joueur et 10 000 F pour l’entraîneur ont également été toutes réglées à chaque match avec tout au plus, 2 jours de retard.

L’entraîneur, a lui aussi reçu son traitement salarial à chaque fin de mois sans le moindre retard.
A ce jour, le club est à jour des primes (victoire/signature) et du salaire de l’entraîneur.

Les salaires des joueurs restent le problème de l’ASK. Mais là aussi, il faut signaler que le président du club, El Hadj Irissa Yamba dit “le gros”, en plus de soutenir l’équipe, prend en charge une partie des joueurs. Et que ce groupe a déjà reçu l’intégralité de son salaire. Le groupe restant, lui a perçu des avances mais devrait malheureusement patienter toujours.

Et nous avons espoir que la situation sera réglée d’ici peu.
Quand à la restauratrice, il est bien vrai que c’est dans le souci de pallier les salaires impayés que cette solution a été envisagée. Mais le fait que ce crédit ait atteint plus de 1 200 000 FCFA a des raison que voici : tous les joueurs que l’entraîneur a convoqués pour le test de sélection sont tous passés chez cette restauratrice tout le temps qu’a duré leur séjour de plus d’un mois à Koupéla. Ce n’est donc pas l’équipe actuelle seule qui s’est restaurée jusqu’à ce montant.

Précisons aussi que le club a pu déjà avancer un peu plus de 500 000 FCFA à la vendeuse de riz.
Ceci dit, et comme partout au Faso, l’ASK a des problèmes financiers et même matériel (même si l’équipe a eu deux dotations en madres). Mais qualifier cela d’incendie que les deux pompiers que sont Salif Kaboré et Jean-Baptiste Parkouda doivent éteindre, est injuste et exagéré. Surtout si l’on veut faire comparaison ou si l’on veut projeter un regard ailleurs. Nos deux pompiers et El Hadj Irisa Yamba en collaboration avec tous les fils du Kourittenga ont toujours œuvré pour que ce feu dont on parle tant, n’éclate point. Car dit-on : “mieux vaut prévenir que guérir”.

Et nous ne pouvons que nous réjouir pour ce dévouement.
Signalons toutefois que la Fédération qui subventionne le championnat à 350 000 FCFA n’a pas encore dit mot. Et à 3 ou 4 jours de la fin de ce championnat, aucun club n’a reçu sa subvention.

L’ASK ne saura quitter ses lecteurs sans remercier tous les donateurs et inviter du même coup bon nombre de supporters passionnés de résultats mais ayant l’horreur de mettre la main dans les poches, à faire preuve de sacrifice. Car c’est grâce aux moyens que l’ASK a de bons résultats et occupe actuellement la première place du groupe A avec 22 points. Et c’est à l’honneur de nous tous.

NDLR : Le bureau de l’AS Koupéla (ASK) aurait plutôt intérêt à regarder les choses en face. C’est connu. Si le club a pu surmonter les tensions qui l’ont secoué cette année, c’est grâce à l’appui de personnes externes (non membres du bureau) à l’image du Colonel Parkouda, Salif Kaboré etc. Comme l’avait déclaré son coach Kassem Bamba, l’ASK a des atouts pour monter en première division cette saison.

A deux journées de la fin de la D2, le club est mathématiquement qualifié pour la super division (le carré d’AS) pour la montée en D1. Mais nous persistons pour dire que si l’AS Koupéla ne sort pas des griffes de ses vieux démons que sont les intrigues, le manque d’initiatives du bureau, le manque chronique de ressources financières et matérielles, le défaut d’organisation des supporters, nous allons, certes, applaudir la montée du club en D1 cette saison. Mais, à l’instar du Boulgou FC, cette montée ne tiendra que le temps d’une saison…

A bon entendeur, salut.
Sidwaya