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Gestion des ressources en eau : Les projets "GLOWA" pour minimiser les effets du changement climatique

Publié le mardi 26 août 2008 à 10h38min

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Selon Laurent Sédégo, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique "l’eau c’est la vie, et il faut avec le changement climatique trouver un nouveau mode de vie".

Pour trouver des solutions à la gestion de l’eau, cette ressource qui se fait de plus en plus rare avec le changement climatique, il est organisé
à Ouagadougou, du 25 au 28 août 2008, une conférence internationale sur le changement global et les ressources en eau en Afrique de l’Ouest.

Les populations de l’Afrique de l’Ouest subissent l’impact du changement climatique. Les projections indiquent des périodes sèches plus longues avec une augmentation des précipitations externes.

Ce qui a fait dire les experts qu’à l’horizon de 2020, entre 75 et 250 millions de personnes en Afrique seront exposées à une pénurie d’eau du fait du changement climatique. Se pose alors le problème de survie d’une population dont la demande en énergie et en eau est croissante. Afin de trouver des solutions durables à la gestion de l’eau, plus de deux cents (200) chercheurs sont à Ouagadougou pour échanger du 25 au 28 août 2008. La rencontre porte sur la présentation des résultats de leurs recherches au cours d’une conférence internationale dont le thème est : "Changement global et les ressources en eau en Afrique de l’Ouest".

La conférence est organisée par les projets GLOWA qui œuvrent sur l’influence du changement climatique sur le cycle hydrologique et interviennent en Afrique de l’Ouest (Bénin, Ghana, Burkina Faso) et au Maghreb (Maroc).

La conférence de Ouagadougou va se focaliser sur les résultats des recherches de ces deux projets. L’objectif poursuivi par les projets GLOWA est de trouver des solutions pratiques à la répartition et à la gestion optimales des ressources en eau, tout en tenant compte des changements climatiques. Selon l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Burkina, Dr Ulrich Hochschild, la conférence de Ouagadougou témoigne de l’attachement de l’Allemagne aux problèmes environnementaux. "Ces problèmes sont plus remarquables chez nous", a déclaré Moha Marghi, secrétaire général du ministère de l’Agriculture et des Pêches maritimes du Maroc.

Pour Minta Aboagye, directeur de l’eau du Ghana, la croissance de la population entraîne l’augmentation de la demande en eau avec ses risques de dégradation des terres et des maladies qu’elle engendre. En effet, les chercheurs du projet GLOWA Impetus ont élaboré un modèle climatique qui montre un déplacement de la ceinture épidémiologique du paludisme vers le sud dans les zones plus peuplées.

C’est pourquoi M. Hartmüt Grübel, représentant du ministère fédéral de l’Education et de la Recherche de l’Allemagne (BMBF) a affirmé que les projets GLOWA placent l’avenir de l’homme au cœur de ses études. Toute chose que le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques du Burkina, Laurent Sédégo, corobore. Pour lui en effet, il faut avec les changements climatiques trouvent un nouveau "modus vivendi" (un nouveau mode de vie).

Car l’eau c’est la vie, et il faut donc trouver tous les mécanismes pour sa répartition et sa gestion optimales. Le projet a été lancé en 2000 et regroupe cinq projets régionaux de recherches en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique de l’Ouest. Ses études en Afrique de l’Ouest ont contribué à déterminer le début de la saison des pluies, toute chose qui est favorable pour la future sécurité alimentaire.

Alban KINI
(alban_kini@yahoo.fr)
Jonathan YAMEOGO
Sidwaya

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