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Barrage hydroélectrique de Bagré : La SONABEL a ouvert une vanne d’évacuation des eaux

Publié le mardi 26 août 2008 à 10h44min

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L’ouverture de la vanne entraîne un écoulement des eaux vers le Ghana.

La SONABEL a procédé, le 24 août 2008, à l’ouverture d’une des vannes d’évacuation du barrage hydroélectrique de Bagré, afin de deverser le trop plein d’eau.

Les fortes pluies enregistrées ces derniers temps ont eu pour effet de remplir le barrage hydroélectrique de Bagré. Il est donc apparu urgent d’évacuer le trop plein d’eau, afin de sauver l’ouvrage. Ainsi, le 24 août aux environs de 10 heures 20 minutes, la SONABEL a procédé à l’ouverture d’une des vannes d’évacuation du barrage.

C’était en présence de représentants de l’ambassade du Ghana au Burkina Faso, de la presse ghanéenne, des représentants de la société d’électricité du Ghana (Volter river authority), du haut-commissaire du Boulgou, des responsables de la SONABEL, des forces de sécurité etc. Selon Paul Compaoré, chef du service production hydroélectrique de Bagré, “l’ouverture de la vanne permet un écoulement de 90 mètres cube d’eau par seconde”.

Cette opération répond à des impératifs de sécurité : la sécurité du barrage, la sécurité des populations installées en amont et en aval du barrage, la sécurité de l’usine de production d’électricité...
Paul Gogu Saamé de l’ambassade du Ghana au Burkina Faso, a salué la bonne coopération entre son pays et le Burkina Faso dans le cadre de la gestion des eaux du Bassin de la Volta. Selon lui, les autorités ghanéennes ont été informées de la volonté des Burkinabè d’évacuer le trop plein du barrage.

Et cela a permis aux Ghanéens de sensibiliser et d’informer les populations vivant tout au long de la Volta river. L’année dernière, rappelle le diplomate ghanéen, l’ouverture des vannes du barrage a provoqué des inondations au Ghana. “Des champs ont été inondés, des animaux en sont morts...il y a même eu des pertes en vie humaines”. Du côté burkinabè, l’ouverture de la vanne du barrage a été précédée d’une campagne de sensibilisation des populations riveraines, souligne le haut-commissaire du Boulgou, Pierre Bicaba. Aussi, soutient-il, un dispositif a été mis en place pour gérer les urgences consécutives à l’évacuation des eaux du barrage. Le barrage hydroélectrique de Bagré a une capacité de 1,7 milliard de mètres cube.

Le directeur régional du Centre-Est de la SONABEL, Jean-de-Dieu Yaméogo a indiqué que la surveillance du niveau d’eau de l’ouvrage va se poursuivre. Et si la situation nécessite l’ouverture d’autres vannes, des mesures seront prises dans ce sens. Depuis sa mise en eau en 1992, c’est à cinq reprises (1994, 1999, 2003, 2007 et 2008) que les vannes du barrage ont été ouvertes. Mais c’est la première fois que cela se passe en deux années successives (2007 et 2008). Au Burkina Faso, l’hydroélectricité représente un peu moins de 20% de la consommation globale d’électricité. La plus grande partie d’électricité consommée dans le pays provient de centrales thermiques et de l’énergie importée.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA
(rabankhi@yahoo.fr)
Sidwaya

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