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Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou : Le théâtre pour "s’évader" des prisons

Publié le lundi 25 août 2008 à 12h58min

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Une convivialité s’est instaurée entre les étudiantes françaises et les 25 détenus de la MACO.

En visite au Burkina Faso du 1er juillet au 10 septembre 2008, deux étudiantes françaises mettent leur séjour à profit pour mettre du baume au cœur d’un groupe de prisonniers de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO).

Voilà maintenant quatre ans que l’étudiante française en droit Maud Charreton et sa camarade en anglais Claire Gilles "aident des détenus de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) à oublier la prison". Cette année encore, elles n’ont pas dérogé à la règle.

En effet, en collaboration avec l’association Prisonniers sans frontière/Burkina Faso (PRSF/BF), les deux étudiantes exécutent un "projet théâtre" au profit de 25 détenus de la MACO. Ce projet consiste à monter des pièces de théâtre "pour et avec ces détenus en les impliquant dans tout le processus, les amenant à être en même temps acteurs et bénéficiaires", explique Mlle Maud Charreton.

Des pièces de théâtre qui parlent entre autres de braquages, d’alcoolisme, d’amour. L’étudiante en droit qui travaille bénévolement dans certaines prisons françaises note que le projet constitue également une ouverture sur le monde extérieur. "Cela leur permet de parler d’autres choses à d’autres personnes concernant le monde extérieur, notamment l’Europe et précisément la France", confie Charreton Maud.

Dans tous les cas, ces pièces de théâtre seront jouées en français et en mooré du 25 au 30 août au sein de la bibliothèque de la MACO au profit des populations des différents quartiers de cet établissement pénitentiaire ainsi que des familles des 25 acteurs-bénéficiaires, et en présence du personnel administratif. Il est à noter que cette année, le projet a bénéficié d’une bourse pour soutenir les 25 détenus en nourriture, costumes et décors. "Ce sont les détenus eux-mêmes qui s’occupent du décor des pièces.

Ils se sont impliqués corps et âme dans la réussite du projet. C’est un réel motif de satisfaction pour nous", conclut Claire Gilles.

Charles OUEDRAOGO
Sidwaya

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