La Fédération nationale des taximen du Secteur du transport du Burkina (FNTT/STB), à travers le Syndicat national des taximen du Burkina (SYNTA-B) et le Syndicat national des taximen de la solidarité (SYN-TAX-SO), a organisé à Ouagadougou au profit de ses membres, une opération de visite technique.

Très tôt le matin du samedi 23 août 2008, plusieurs taxis ont pris d’assaut l’enceinte du Centre de contrôle de véhicules et automobiles (CCVA). En file indienne, chaque taxi devrait subir l’expertise du CCVA. Troisième du genre en cette année 2008, cette visite, de l’avis du président de la Fédération, Oumarou Kiéma, vise à permettre aux taximen, d’obtenir leurs documents (certificat de visite technique et d’assurance) dans des conditions très favorables. Le même point de vue est partagé par les secrétaires généraux du SYNTA-B, T. Amado Kaboré et du SYN-TAX-SO, Issouf Compaoré qui tous, ont reconnu la nécessité de l’opération de contrôle de leurs taxis.

Pour les responsables syndicaux, la visite technique évite à leurs collègues non seulement les risques de sécurité routière, mais aussi ceux liés aux contrôles inopinés de la police municipale. Le coût de l’expertise du CCVA est de 7 000 F CFA par taxi. Les organisateurs disent avoir eu le soutien du ministère du Transport et le bon partenariat du CCVA dans le cadre de cette opération de contrôle technique.
Le chef du service de contrôle au CCVA, Auguste-Vincent Bayala a précisé que "le contrôle porte essentiellement sur les organes de sécurité. Il s’agit du freinage, la direction, la pneumatique et l’éclairage". Ce choix est opéré selon lui, à cause de la vétusté des taxis : "Les taxis sont pour la majorité, vieux.

Si nous devrions tout tester, 80% d’entre eux n’obtiendraient pas d’attestation", justifie-t-il.
Il souligne cependant, que la rigueur est de mise quant au contrôle de ces organes de sécurité avant la délivrance de l’attestation de visite technique. Le CCVA profite de l’opération de visite, pour sensibiliser les taximen. "Nous sensibilisons autant que possible les taximen sur la nécessité de réparer leurs véhicules régulièrement" déclare Auguste-Vincent Bayala. Selon lui, le message passe difficilement car les taximen ne sont pas toujours propriétaires de leurs véhicules.

De ce fait, la réparation régulière incombe aux propriétaires du taxi qui, tous, ne sont pas prêts à décaisser pour l’entretien du taxi. C’est pourquoi, le chef du service de contrôle du CCVA souhaite que les propriétaires jouent leur partition pour que le message du CCVA soit efficace.
C’est déjà un pas en avant avec cette opération de visite technique des taxis car les accidents de la route sont souvent dus à des défaillances techniques du véhicule. Par ailleurs, les taximen doivent aussi redoubler d’efforts quant à leur manière de stationner pour prendre à bord un client. Pour Issouf Compaoré, secrétaire général de SYN-TAX-SO, les structures respectives en sont conscientes et sont en négociation avec la mairie pour implanter des panneaux d’arrêt et de stationnement de taxis à l’instar des bus.

Alban KINI
Konwoman Rufin PARE
(Stagiaire)
Sidwaya