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Programme de soutien aux initiatives culturelles : 170 millions pour financer les meilleurs projets

Publié le vendredi 22 août 2008 à 11h47min

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Le ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication (MCTC) a procédé, le mercredi 20 août 2008 au lancement de la phase active du Programme cadre d’appui au secteur de la culture (PASC). Un projet destiné à soutenir financièrement les arts vivants, les arts plastiques et appliqués.

La composante "initiatives culturelles" du Programme cadre d’appui au secteur de la culture (PASC) a pour mission de promouvoir les arts vivants (la danse, la musique, le théâtre, etc) et les arts plastiques et appliqués (la peinture d’arts, la sculpture, le batik, le design).

Un programme de soutien, imaginé par le Burkina Faso et l’Union européenne, doté de 170 millions de F CFA qui a été lancé le mercredi 20 août 2008. De l’avis du secrétaire général du MCTC, Souleymane Ouédraogo, également président du comité de pilotage du programme, cette composante "initiatives culturelles" vient pour "consolider la professionnalisation des acteurs et d’intensifier la production, la promotion et la diffusion des œuvres dans les domaines des arts vivants et des arts plastiques et appliqués".

Peut faire acte de candidature, jusqu’au 20 octobre 2008, tout demandeur remplissant les conditions suivantes : "être une organisation culturelle de la société civile et du secteur privé possédant un statut juridique, dont l’activité principale se situe dans le domaine culturel ou être une collectivité territoriale et avoir mené des activités au cours des deux dernières années".

Le montant de la subvention, allant de 5 à 15 millions F CFA, ne prendra en compte que les projets les plus pertinents et durables. Un demandeur ne peut solliciter qu’un seul financement et ne peut avoir qu’une subvention. Surtout "le présent financement des projets culturels se fait par appel à propositions", stipulent les procédures de sélection des œuvres du programme.

Alassane KERE


Où adresser les demandes ?

Toutes les demandes doivent être envoyées au secrétariat du PASC sis au 3050, avenue Charles-de-Gaulle

- Tel : 50-46-09-85/50-36-98-42
- Fax : 50-36-98-42
- Email : pascbf@yahoo.fr
- 01BP 6163 Ouagadougou 01
- www.pasc.bf


"Toute personne, ayant un projet pour promouvoir la culture burkinabè peut faire acte de candidature" affirme le SG Souleymane Ouédraogo

Le ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication (MCTC) vient d’initier un programme de soutien aux activités culturelles plus précisément les arts vivants et les arts plastiques et appliqués. Dans cet entretien, le secrétaire général du MCTC, Souleymane Ouédraogo, nous explique ce programme destiné à valoriser et promouvoir les produits culturels burkinabè.

Sidwaya (S.) : A combien s’élève le montant des fonds alloués au présent Programme cadre d’appui au secteur de la culture (PASC) ?

Souleymane Ouédraogo (S.O.) : Il faut savoir qu’il existe deux grandes composantes dans le cadre du programme d’appui au ministère en charge de la culture.
Un programme qui porte sur le cinéma et une composante qui porte sur les initiatives culturelles. Le programme concernant le FESPACO a déjà fait l’objet d’une exécution et a contribué à l’organisation du FESPACO 2007. La partie cinéma se traduisait par des achats d’équipements. Ce que nous lançons, c’est la composante initiatives culturelles qui permettra la professionnalisation des acteurs et l’intensification de la production, de la promotion et de la diffusion des œuvres dans le domaine des arts vivants et des arts plastiques et appliqués. Cette composante est d’un montant de 170 millions de FCFA.

S. : En quoi le PASC diffère-t-il du précédent programme (PSIC) ?

S.O. : Ce programme vient en appui au précédent projet mais le PASC diffère par son organisation. Premièrement, il se fait par appel à proposition de projet. Deuxièmement, la sélection se fait par des assesseurs indépendants. Troisièmement, c’est un dépouillement qui se fait comme pour les marchés publics. Ce sont les projets les plus pertinents qui seront retenus avec des garanties plus élevées pour que tous ceux qui seront retenus soient effectivement des candidats capables de mener à bien les projets proposés.

S. : Comment se fera le choix des assesseurs indépendants ?

S.O. : Il y aura un appel à candidature internationale. Les candidats seront sélectionnés sur la base de leur compétence, de leur intégrité morale. Le choix se fera par le ministère en charge de la Culture en collaboration avec l’Union européenne. Les assesseurs indépendants auront une autonomie totale pour faire leur travail. Chaque projet sera au moins étudié par deux assesseurs. Chacun donnera sa note sur la pertinence, la faisabilité, les aspects financières du dossier et même sur la capacité du bénéficiaire à conduire le projet.

S. : Dans cette composante "initiatives culturelles", y aura-t-il des quotas pour chaque activité culturelle ?

S.O. : Cela est du ressort des assesseurs indépendants. Ils doivent avoir cette indépendance pour étudier la qualité des dossiers. Si vous limitez par des quotas et que dans un domaine donné les dossiers ne sont pas pertinents, vous vous pénalisez.
Mieux vaut qu’on mette tous les dossiers ensemble et les plus pertinents à hauteur de l’enveloppe prévue soient vraiment sélectionnés.

S. : Le programme est-il réservé uniquement aux artistes burkinabè résidant au Burkina Faso ?

S.O. : Toute personne, Burkinabè ou non, ayant un projet pour promouvoir la culture burkinabè à l’intérieur comme à l’extérieur du Burkina Faso et peut faire acte de candidature. L’objectif est la promotion et la diffusion de la culture burkinabè.

S. : Lors du PSIC, beaucoup d’artistes financés n’ont pas repondu aux attentes artistiques du programme. Comment allez-vous remédier à cette situation dans le présent programme ?

S.O. : La fiche de candidature est un dossier assez volumineux qui donne un peu toutes les garanties .
Au niveau de l’artiste, de ses possibilités d’auto-financement, de recherche de partenariat et de la qualité requise du projet, sa pertinence et sa durabilité.

Ce ne sont pas les actions qui durent une semaine qu’on va retenir, mais il faut des actions qui peuvent s’exécuter d’un à neuf mois. L’essentiel est de tourner vers la durabilité, une plus grande visibilité de la culture burkinabè aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. L’ambition de ce programme est de faire en sorte que nos produits artistiques puissent aller vers les marchés extérieurs pour aussi compétir et participer à notre développement économique et social.

Alassane KERE


Les conditions d’éligibilité des demandeurs

Le demandeur doit satisfaire aux conditions suivantes pour pouvoir prétendre à une subvention :
- être une organisation culturelle de la société civile et du secteur privé possédant un statut juridique, dont l’activité principale se situe dans le domaine culturel ou
- être une collectivité territoriale et avoir mené des activités culturelles au cours des deux dernières années.

N.B : Un demandeur ne peut soumettre plus d’une proposition et ne peut se voir attribuer plus d’une subvention au titre du présent appel à propositions.

(Source MCTC)
A.K

Sidwaya

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