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JO Pékin 2008 : Un nouveau record national en natation

Publié le mardi 19 août 2008 à 11h04min

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Le week-end a emporté avec lui deux autres Burkinabè en compétition à Pékin. Elisabeth Nikiéma en 50 mètres nage libre n’a pas fait mieux que de battre le record national. Idrissa Sanon en 100 m n’a pu s’accrocher aux TGV de sa série.

Malgré l’hécatombe dans le camp burkinabè, les JO n’ont pas si mauvais goût que cela. Paradoxale ! Elisabeth Nikiéma, alignée dans l’épreuve de 50m nage libre, a prolongé la série noire. Elle a plongé dans la deuxième série de l’épreuve.

A l’arrivée, elle n’était pas dernière ! Mieux à la fin des 12 séries, Elisabeth s’est classée 85e sur 90. Mais la meilleure c’est qu’elle a pulvérisé le record national de natation. Son temps de 34.98 s est désormais le record national de natation qui était de 39 s, détenu par elle-même. Naturellement, le président de la Fédération burkinabè de natation, Poussi Kaboré était heureux comme un enfant. « L’échec est moins indigeste. Le record national battu, j’en suis fier » a –t-il lancé de retour de la compétition, s’empressant de nous montrer les résultats techniques. Quant à la nageuse elle-même, elle l’avait promis avant la plongée : « je battrai mon propre record ». Elle a tenu parole. Et comme elle est détentrice du record national, elle a ainsi établi le nouveau record.

La délégation burkinabè s’est consolée de ce détail. Et puis elle s’est mise à rêver d’une surprise de la part de Idrissa Sanon au 100 m. Qu’importe si les indicateurs étaient rouges. Idrissa Sanon traverse une période transitoire de sa carrière. Il n’est plus pensionnaire du Centre international d’athlétisme de Dakar. Il a demandé le transfert de sa bourse dans un centre européen en vain. « Je suis le sprinter le plus rapide du centre. Mais le centre s’est vidé de ses encadreurs. Je ne me sentais plus en forme. J’ai voulu aller voir ailleurs. Il ne l’ont pas accepté ». Le sprinter burkinabé a alors décidé de partir au risque de perdre sa bourse olympique. Effectivement, il s’est retrouvé à Stade Sottellays 76 de Rouen, un club français. Il vit des subsistes que le club lui verse, espérant rebondir. Et c’est dans cette condition qu’il a été invité en complément d’effectif aux JO. Grave, le sprinter est arrivé avec une blessure contractée pendant les séances d’entraînements. Le docteur Zèba a été clair après la course : « si j’avais été averti avant, il n’allait pas courir ». Les résultats de l’examen ont révélé que le sprinter a été touché à la hanche. « Je suis bien sorti mais entre temps, je ne pouvais plus avancer. Ma blessure en est la cause ».

En effet, Idrissa Sanon a semblé avoir vaincu le signe indien. Champion des faux départs, il prend souvent un retard fatal quand il veut éviter le piège. A pékin, naturellement, il a honoré sa réputation en étant auteur d’un faux départ. Du coup, l’interrogation était de savoir s’il n’allait pas démarrer au pas de tortue, de peur du faux départ. Mais le sprinter burkinabé est bien sorti. L’exploit est donc permis. En effet, son meilleur temps étant de 10s14, il avait une chance de réaliser le coup des olympiades passées à Athènes. Et lui-même avait pour objectif, la demi-finale. Mais soudain, Sanon donne l’impression de faire du surplace. Il assiste impuissant les autres filés vers la ligne d’arrivée. Lui n’a fait que 10s63 prenant la 5e place. Il est ainsi débarqué du train des plus rapides que seul le Jamaïcain Usain Bolt a piloté jusqu’au bout en 9s69, établissant le nouveau record du 100 m.

Jérémie NION,
De Pékin

Sidwaya

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