LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Les dieux de l’Olympe

Publié le mardi 19 août 2008 à 11h00min

PARTAGER :                          

Au cours des XXIXe Jeux olympiques de l’ère moderne qui se déroulent à Beijing en Chine, quelques champions d’exception ont continué d’entretenir la légende du rendez-vous sportif le plus grand de la planète. Au premier rang de ces champions qui repoussent chaque fois un peu plus les limites humaines, Michaël Phelps, le phénoménal nageur américain qui a réussi son pari de décrocher huit (8) "breloques" lors de ces jeux.

Bardé d’or, le "kid" de Baltimore peut remercier son talent hors du commun, mais aussi les dieux de la chance qui sont les compagnons des grands hommes. En effet, il a triomphé d’une demi-seconde dans le 100 mètres papillon d’une part, alors que le relais 4 x 100 mètres américain, n’a dû son succès qu’à une défaillance incompréhensible de celui français d’autre part. Phelps aurait pu repartir de Chine avec "seulement" six médailles, mais, le sort et son talent en ont décidé autrement.

Avec le kid de Baltimore, un autre grand, africain celui-là, a crevé l’écran à Beijing. Il s’agit de l’Ethiopien Kenenisha Bekelé, qui a remporté avec la manière un 10 000 mètres au casting de rêve, avec les Kenyans et les Erythréens au rendez-vous. Avec son final incroyable qu’un champion du 200 mètres ne renierait pas, Bekelé a mis tout le monde d’accord.

Le petit prince du fond éthiopien est donc de retour, lui que l’on croyait perdu pour le sport après la mort tragique de sa fiancée après une séance d’entraînement.

Bekelé a un cœur "gros comme ça", tout comme la fusée supersonique jamaïcaine, Usain Bolt. Le nouveau roi du 100 mètres, l’épreuve reine des jeux, a en effet pulvérisé le chrono mondial en courant la distance en 9"69 centièmes. Si Bolt n’avait pas relâché son effort dans les derniers 30 mètres alors qu’il avait course gagnée, il aurait pu faire mieux.

Dans tous les cas, le "petit gars" de Kingston, a un record du monde dans les jambes et les derniers meetings estivaux pourraient lui offrir l’occasion de le prouver. Avec Usain Bolt, les filles de la sélection jamaïcaine ont confirmé l’hégémonie du pays de Bob Marley sur le sprint mondial, ramenant les Américains au statut de faire-valoir. Ce clin d’œil sur l’équipe féminine de Jamaïque nous permet de parler de deux reines d’Afrique qui ont confirmé tout le bien que l’on pensait d’elles. Tirunesh Dibaba d’abord, qui a triomphé dans le 10 000 mètres féminin après avoir épuisé une à une toutes ses adversaires.

L’éthiopienne est en quelque sorte, le pendant féminin de Bekelé, habituée qu’elle est à la victoire depuis les petites catégories. La grande dame promet de remettre le couvert dans le 5 000 mètres, où le duel promet d’être plus âpre avec ses sœurs notamment. Quel que soit le résultat cependant, la cadette des Dibaba aura réussi ses jeux, en conservant sa médaille d’or. Françoise Mbango Etone, la lionne indomptable bondissante, complète notre tableau des grands champions.

En dépit de problèmes récurrents avec sa fédération, de controverses sur son manque de patriotisme (elle aurait semble-t-il "flirté" avec la nationalité française) et d’une grossesse qui lui a fait prendre 25 kilos, "Françoise" a triomphé à Beijing dans le triple-saut avec un bond de 15 mètres 39.

Une performance réalisée lors de son deuxième essai et qui est en même temps, le nouveau record olympique. C’est dire qu’elle est de la lignée des grands champions camerounais, au mental de fer au service d’un physique souvent hors-norme. La double médaillée d’or olympique fait taire tous ses détracteurs en entrant au panthéon du sport africain. Comme tous les autres champions d’exception, plus rien ne peut lui arriver. Car, et c’est connu, les dieux sont intouchables.

Boubakar SY (magnansy@yahoo.fr)

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique