Principal instrument de modernisation de la gestion publique et de développement des nations, le budget de l’Etat, cet outil indispensable pour mener la lutte contre la pauvreté, est au coeur de l’exercice de toutes les missions publiques. La procédure budgétaire définie par le droit public impose aux pouvoirs publics des règles destinées à garantir une utilisation optimale et transparente des déniers publics. Le parlement et le gouvernement qui en sont les principaux acteurs n’ont pas les mêmes aptitudes pour exercer la plénitude de leurs pouvoirs. En effet, si le gouvernement qui propose le budget a toute la latitude de s’entourer des meilleurs techniciens, il n’en est pas de même pour les parlements.

Dans les pays en développement en général, le parlements n’ont pas les moyens de s’attacher une telle expertise. C’est le constat fait par la commission des affaires monétaires et financières du parlement panafricain (PAP). Selon les premiers responsables de l’institution, il revient aux parlementaires de combler ce vide par tous les moyens. C’est dans cette perspective que s’inscrit la tenue de la réunion non statutaire des 18 et 19 août 2008 à Ouagadougou, sous le triple thème de l’élaboration du budget, du règlement financier de l’Union africaine et du fonds fiduciaire dudit parlement. Première du genre, délocalisée du siège de l’organisation panafricaine, cette rencontre devra renforcer les capacités d’analyse et de propositions des participants et leur permettre de contribuer de façon efficiente à la construction de leurs institutions respectives.

Le vice - président du parlement burkinabè, Toussaint Abel Coulibaly, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, a indiqué que son importance tient à la place centrale accordée à la formation par la commission pour assurer pleinement son rôle. Quant au secrétaire général du PAP, Samuel M’Bojo, il a indiqué que l’insitution attend des recommandations fortes pour la bonne marche de l’organisation commune. La présidente du comité d’organisation de la rencontre, le député Aïssata Sidibé, a insisté sur la nécessité de rapprochement des députés panafricains. C’est pourquoi elle a souhaité que le parlement continental délocalise autant que possible les réunions de ses commissions.

Par Ladji BAMA

Le Pays