Les festivités du 11 décembre 2008 vont se dérouler dans le chef-lieu de la province du Gourma. Et pour la circonstance, le gouvernement a décidé d’y injecter six milliards de nos francs, pour la construction d’infrastructures d’accueil, de revêtement de routes et l’aménagement d’espaces. C’est dans cette commune en chantier que trois individus ont été interpellés par la police nationale pour vol, complicité de vol et de recel. Suite à l’expérience acquise à Ouaga 2000 (en chantier), le commissaire Paul Sondo, DRPN/E, invite ses hommes à "ouvrir l’oeil". Pour lui, ce genre de chantier financé par l’Etat fait l’objet d’activités malveillantes de tous genres. C’est ainsi que dans la nuit du 25 juillet dernier, un individu transportant 10 sacs de ciments a été appréhendé par une patrouille de "flics". Cette action de routine a permis de remonter aux auteurs du forfait, en

l’occurrence un gardien d’entrepôt et deux ouvriers d’une entreprise. A la faveur des investigations, c’est finalement six tonnes de ciment qui sont entre les mains de la police nationale. Aux dires du DRPN, ses services n’ayant enregistré aucune plainte, il n’est pas en mesure d’affirmer que ladite entreprise soit la seule et unique victime. La rencontre avec les médias locaux a été l’occasion pour le commissaire Sondo de lancer un appel en direction des Fadalais. Il en appelle à l’esprit citoyen des populations, car, dira-t-il, les différentes réalisations qui sont en cours dans la ville sont des biens publics. Cautionner le vol de quelque matériau que ce soit et de quelque manière aura pour conséquence la mauvaise qualité des infrastructures et ouvrages à la réception. Ce qui, de son avis, mérite que chaque Fadalais s’y intéresse, en dénonçant aux services compétents toute action suspecte.

Pour sa part,

il promet de traquer tous ceux qui se rendront coupables de vol, de complicité de vol ou de recel afin de les traduire devant les juridictions compétentes. Car, estime-t-il, il est de son devoir en tant que premier responsable de la police nationale, et citoyen de ce pays, de travailler à la sauvegarde du bien public. Il a ensuite invité les entreprises à redoubler de vigilance dans le recrutement et la gestion de leur personnel, mais surtout à sécuriser davantage leurs entrepôts. Toute chose qui les mettra à l’abri d’éventuels désagréments lors de la réception définitive de leurs travaux.

Par Hubert Dapouguidy DIABRI

Le Pays