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Biotechnologies : Bamako pour harmoniser des réglementations

Publié le jeudi 24 juin 2004 à 10h01min

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La conférence ministérielle de Ouagadougou sur "l’Exploitation
de la science et de la technologie pour accroître la productivité
agricole en Afrique : perspectives en Afrique de l’Ouest" a clos
ses travaux.

Il ressort de la déclaration des ministres en charge
de l’Agriculture et des biotechnologies de l’afrique de l’Ouest, la
tenue, dans les mois à venir, d’une rencontre
à Bamako pour harmoniser les réglementations sur la
bio-sécurité et adopter un plan d’action pour la promotion des
biotechnologies.

Après la conférence ministérielle de Ouagadougou sur
l’Exploitation de la science et de la technologie pour accroître la
productivité agricole en Afrique : perspectives en Afrique de
l’Ouest, tenue à Ouagadougou les 21, 22 et 23 juin 2004, les
ministres en charge de l’Agriculture et des biotechnologies de
l’afrique de l’Ouest, sous l’égide de la CEDEAO, se
rencontreront à Bamako dans les mois à venir pour
l’harmonisation des réglementations sur la bio-sécurité et
l’adoption d’un plan d’action pour la promotion des
biotechnologies.

En ce qui concerne la conférence de
Ouagadougou, elle recommande la mise en place, par
chaque Etat, d’un système d’information du public sur les
biotechnologies, l’instauration d’un partenariat entre les
institutions ouest-africaines (CEDEAO, UEMOA, CILSS,
CORAF/WEGARD, les universités et centres de recherche) et
les instutions des Etats-Unis d’Amérique en matière de
sciences et de biotechnologies. A cela s’ajoute l’établissement
de partenariats entre le secteur public (Etat et démembrements)
et le secteur privé (producteurs et opérateurs économiques).

Autres recommandations de la conférence : l’appui au
renforcement des ressources humaines dans le domaine de la
biotechnologie, conformément aux propositions pour la mise en
oeuvre du programme de Bourses Norman Borlaug pour la
science et la technologie ; programme mis en place en mars
2003 par le gouvernement américain.

Un centre ouest-africain de biotechnologie

Il est également recommandé la création et l’équipement d’un
centre ouest-africain de biotechnologie pour assurer le
renforcement des capacités de recherches scientifiques
africaines en biotechnologie moderne, en partenariat avec les
institutions des Etats-Unis d’Amérique, selon un plan d’action
établi.

Présidant la clôture des travaux, Salif Diallo, ministre de
l’Agriculture, de l’Hydraulique et de Ressources halieutiques, a
déclaré que les scientifiques ont confirmé leurs capacités,
leurs compétences, leur savoir-faire et leur disponibilité à aller
de l’avant dans la maîtrise de ces technologies.

La conférence a reconnu, toujours selon lui, l’existence
d’enjeux politiques et économiques autour du développement
de ces biotechnologies et la nécessité pour l’Afrique d’aller
résolument dans les biotechnologies modernes et de maîtriser
la technologie du gène et de renforcer les capacités
scientifiques et institutionnelles afin de maîtriser et développer
la technologie.

Maîtriser la technologie du gène

Si, selon le ministre, la conférence a reconnu que la
biotechnologie est incontournable, "il est tout aussi évident qu’il
faudrait mettre en place, dans chacun des Etats, des règles et
mesures en matière de biosécurité, en conformité avec le
principe de précaution édicté par le Protocole de Cartagena sur
la prévention des risques biotechnologiques.

Dans ce sens, les Etats se doivent, indique le ministre,
d’élaborer des réglementations et directives communes sur la
biosécurité, d’accroître le financement de la recherche dans
l’évaluation et la gestion des risques, d’impliquer largement la
société civile dans l’information et la prise de décision et de
créer un cadre de concertation au niveau ministériel et sur le
plan régional pour promouvoir le développement des
biotechnologies en Afrique de l’Ouest. Pour le ministre, les
objectifs de la conférence ont été pleinement atteints. Elle a eu
le mérite "de poser en toute clarté le problème de l’exploitation
de la biotechnologie moderne pour accroître la productivité
agricole en Afrique de l’Ouest". "Avec notre conférence,
affirme-t-il, nous venons de prendre le train de l’espoir et il nous
appartient de le conduire à bonne destination". A la fin des
travaux, une conférence de presse a été animée par le ministres
de l’Agriculture du Burkina et du Mali et J.B Penn. Nous y
reviendrons.

Par Cheick Beldh’or SIGUE


François Traoré, (Président de l’Union nationale des
producteurs de Coton de Burkina)

A la fin des travaux, nous avons receuilli les impressions de
François Traoré.

"Le plus important, c’est qu’avant l’utilisation de cette
biotechnologie, la parole soit donnée à tous ceux qui ont
quelque chose à dire sur les biotechnologies. Pour nous
agriculteurs, ce n’est pas l’énergie au travail qui manque. Au
Burkina, 80% de la population sont les agriculteurs et plus de
40% ne sont pas sûrs de manger deux fois par jour. Face à cela,
nous attendons qu’il y ait de vraies propositions qui puissent
réellement résoudre les problèmes que nous vivons.

A ce sujet,
il est important que tout le monde puisse donner son avis sur
l’application de cette technologie en cours. C’est pas la première
fois que nous donnons notre avis. Nous avons dit toutes nos
craintes par rapport à la biotechnologie. Il faut que la recherche y
trouve des solutions.

Le Pays

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