“Je suis venu transmettre un message écrit de mon président à son homologue du Faso”, a déclaré l’envoyé spécial du président soudanais, le ministre des Affaires parlementaires, Joseph Okelo, à sa sortie d’audience avec le président du Faso, Blaise Compaoré, le 4 août 2008 à Ouagadougou.

La visite du ministre soudanais des Affaires parlementaires s’inscrit dans le cadre d’une demande de soutien au Burkina Faso dans la résolution du conflit au Darfour (Soudan). “Nous avons un problème avec la Cour pénale internationale et nous sommes venus rechercher l’appui du président du Faso afin de suspendre les décisions qui avaient été prises pour ainsi donner une chance à la paix au Soudan”, a dit Joseph Okelo. Sachant que le Burkina Faso présidera le Conseil de sécurité de l’ONU au mois de novembre prochain, le Soudan compte sur le pays pour changer la donne actuelle. Pour l’envoyé spécial du président Omar El-Bechir, la coopération entre le Soudan et le Burkina Faso permettra d’établir un contact avec les leaders africains en vue de trouver une solution idoine à la crise au Darfour.

Le Soudan compte fortement sur le Burkina Faso, car, selon M. Okelo, en plus de la nomination de Djibrill Bassolé comme médiateur en chef conjoint de l’Union africaine (UA) et de l’ONU, le Burkina Faso entend envoyer trois bataillons pour le compte de la force hybride UA/ONU au Darfour. “Nous avons actuellement 9000 hommes. Notre objectif est d’avoir 26 000 hommes au Darfour. Le Burkina Faso propose de nous envoyer 2 400 hommes”, a conclu Joseph Okelo, envoyé spécial du président soudanais chez le président du Faso, Blaise Compaoré.

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)
Gaoussou NABALOUM (stagiaire)

Sidwaya