LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale : Djibrill Bassolé quitte le gouvernement pour le Darfour

Publié le vendredi 1er août 2008 à 12h44min

PARTAGER :                          

Djibrill Bassolé et Tertius ZongoLe ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé quitte le gouvernement burkinabè pour le Darfour où il est désormais médiateur en chef conjoint Union africaine/Nations unies. Il est allé dire au revoir au Premier ministre, Tertius Zongo, le 31 juillet 2008 à Ouagadougou.

"Je suis venu voir le Premier ministre, chef du gouvernement, pour lui rendre compte qu’à partir de demain, 1er août 2008, je prends officiellement fonction en tant que médiateur en chef conjoint Union africaine/Nations unies pour la question du Darfour (Soudan)", a expliqué le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, jeudi 31 juillet 2008 à sa sortie d’audience avec le Premier ministre, Tertius Zongo. Avant de rejoindre son poste (dans la soirée du 31 juillet 2008 au Soudan, M. Bassolé est allé consulter Tertius Zongo : "Je quitte le gouvernement et j’ai voulu faire un tour d’horizon avec le Premier ministre sur la mission qui m’attend et lui demander son soutien et celui du gouvernement car il s’agit d’une mission qui a été confiée à notre pays".

Après avoir fait un an à la tête de la diplomatie burkinabè, Djibrill Bassolé dit qu’il est difficile de dresser un bilan. Cependant, il affirme qu’on peut se réjouir du fait que la voix du Burkina Faso compte de nos jours. "Nous sommes membre non permanent du Conseil de sécurité et le Burkina Faso a eu à prendre des décisions courageuses dans le sens de renforcer la paix et la sécurité internationales", a-t-il relevé.

De même, "Le Burkina Faso a réussi, dans notre sous-région, certaines médiations qui ont amené des processus de paix à se mettre sur les rails. Je souhaite que ces processus puissent se parachever dans d’excellentes conditions", a ajouté M. Bassolé. Le médiateur en chef conjoint UA-ONU pour le Darfour reconnaît qu’il a du pain sur la planche : "La question du Darfour, en elle-même, est déjà suffisamment compliquée. C’est vrai que la procédure que M. Ocampo a entamée contre le président Omar El-Béchir ne facilite pas les choses ! Mais il ne s’agit que d’une requête pour l’instant". Mais, M. Bassolé craint que ses marges de manœuvre ne se rétrécissent : "Le tribunal statuera bientôt sur la base des éléments que le procureur général lui a présentés pour prendre une décision. Si un mandat d’arrêt international venait à être délivré contre le président du Soudan, Omar El-Béchir, évidemment, les marges de manœuvre se rétréciraient considérablement et le dialogue serait, en ce moment, extrêmement difficile".

Déjà, M. Bassolé a une méthode de travail pour le Darfour. "Il faut connaître les hommes et connaître le terrain. C’est ce que je m’attacherai à faire dans un premier temps", révèle-t-il. La prochaine étape, "c’est d’essayer d’évaluer les chances d’arriver à un compromis qui puisse renforcer la paix et la stabilité", a poursuivi Djibrill Bassolé. A l’entendre, il compte travailler dans la discrétion. "Je me démarquerai des conférences internationales qui font beaucoup de bruit au plan médiatique, mais aussi quelquefois manquent d’efficacité", a-t-il confié. En définitive, Djibril Bassolé croit qu’il est préférable d’aller au contact, de faire une évaluation très précise avec les différentes parties belligérantes, de bien comprendre leurs véritables exigences et d’essayer de voir chez l’autre partie, les dispositions à accepter telle ou telle exigence.

Ali TRAORE
traore_ali2005@yahoo.fr
Inoussa Maïga (Stagiaire)

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique