Refondateurs CDP : Vous avez dit reconnaissance !
La grande fronde des refondateurs du parti majoritaire n’en finit pas de perdurer. Complicité des médias oblige. Si on a bien saisi la substance de leur dernière sortie, c’est leur position sur les listes législatives qui a tout déclenché. Ils demandent à être un peu mieux considérés, même si pensent certains, ils sont des ouvriers de la 25e heure. Il n’est pas aisé pour un homme politique de rester à l’ombre, de ne pas disposer de cette reconnaissance qui fait de lui le centre de l’univers.
Chantres de la social-démocratie, ils ont ce tort de vouer aux gémonies ceux qu’ils croient marxistes - léninistes purs et durs. Si leur fronde qu’ils soutiennent mordicus d’avoir pour justificatif la nécessité de la démocratie à l’interne, certains propos qu’ils usent à satiété sur les ex-CDR appellent des interrogations. La démocratie interne est d’abord basée sur une obligation de ne pas stigmatiser.
Autrement dit, ils n’auraient dû poser, à aucun moment, le problème sous l’angle des chantres de la social-démocratie, qui aurait pris l’ascendant, sur ceux du marxisme en décadence, mais dont les survivances persistent.C’est pourquoi, leur mouvement si tant est qu’on peut ainsi le nommer, souffre d’une tare irrémédiable. A six personnes, c’est difficile de revendiquer quand derrière, elles ne sont pas en mesure de brandir un député, un conseiller voire un membre de l’exécutif comme soutien actif.
A défaut donc de rassembler ou d’amener d’autres militants à leur cause, car le fait de dire que beaucoup épousent leurs thèses ne suffit pas, il serait suicidaire de persister dans ce jeu de ping-pong. S’ils ont raison ils finiront par avoir les adhérents. Alors, à eux de se rappeler que le tigre ne crie pas sa tigritude.
Souleymane KONE
L’Hebdo