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Sécurité alimentaire : La société civile pour une renaissance des banques de céréales

Publié le mardi 29 juillet 2008 à 09h34min

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Le Réseau des organisations de la société civile pour la sécurité alimentaire durable (ROSSAD) a organisé un atelier d’information sur la situation au Burkina au profit de ses partenaires techniques et financiers. Il était également question de leur faire le bilan des activités.

Un an sur deux, des familles vivent des disettes mais de façon isolée et imperceptible par le gouvernement. C’est ce qu’a révélé le représentant de SOS Sahel international/Burkina, M. Alfred Sawadogo. Celui-ci est également le secrétaire général du Réseau des organisations de la société civile pour la sécurité alimentaire durable (ROSSAD). "Depuis la sécheresse des années 70, des initiatives ont été imaginées pour mettre les populations à l’abri des crises alimentaires répétées.
Les banques de céréales avaient été une réponse mais elles ont échoué", a-t-il déploré. Il a surtout insisté sur la nécessité d’une renaissance des banques de céréales de leurs cendres.

Il a par ailleurs, invité le gouvernement burkinabè à persévérer dans le soutien aux populations sinistrées et à réduire les importations massives qui, selon lui, constituent un danger permanent pour la production nationale.
D’après lui, l’Etat et la société civile doivent conjuguer leurs efforts pour atteindre la sécurité alimentaire.
Le présent atelier visait essentiellement à présenter la situation actuelle du ROSSAD, le programme d’activités, le contrat confiant sa gestion à SOS Sahel international, d’une part.

D’autre part, il était question de faire le bilan et de dresser des perspectives. En outre, il s’agissait de faire des recommandations.
Enfin, il est prévu après cette rencontre, de dialoguer avec les populations pour qu’elles s’approprient les idéaux du ROSSAD et commencent à travailler dans l’objectif de se mettre à l’abri des crises alimentaires. A ce titre, des actions se mènent déjà au niveau des comités régionaux. Le ROSSAD existe depuis deux ans au Burkina Faso et a bénéficié de trente quatre mille (34 000) euros de la part de l’Union européenne. Du point de vue de M. Sawadogo, il lui faudra encore deux ans pour asseoir son autonomie. Le premier financement prend fin avec l’organisation de cet atelier.

L’origine du ROSSAD remonte à l’atelier de réflexion et de mobilisation de la société civile pour la sécurité alimentaire au Burkina Faso tenu du 26 au 28 juillet 2005. Depuis lors, SOS Sahel International accompagne ce réseau mais compte se désengager progressivement pour lui permettre d’aboutir à une autonomie dans ses actions.

Aimée Florentine KABORE
Linda SOMDA
(Stagiaire)

Sidwaya

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