Il est 8h 03 mn lorsque l’avion à bord duquel se trouvait le Premier ministre Togolais, Komlan Manly, atterrit à l’aéroport international de Ouagadougou. Il est accueilli au bas de la passerelle par son homologue burkinabè, Tertius Zongo. Le temps de saluer les membres du gouvernement présents, l’hôte du Burkina est conduit dans le salon d’honneur où il a eu un bref entretien avec le chef du gouvernement burkinabè.

Aux journalistes qui lui ont demandé l’objet de sa visite au Burkina Faso, Komlan Manly a répondu qu’il était là dans le cadre d’une séance de travail avec son homologue burkinabè pour échanger les expériences en matière de réformes économiques et de bonne gouvernance et, surtout, travailler sur les questions relatives à la formulation des documents sur la réduction de la pauvreté. "Vous savez que votre pays a une longue expérience en la matière et nous, nous sommes actuellement dans une phase intérimaire et nous venons de lancer le processus pour la finalisation du Document stratégique de lutte contre la pauvreté. Nous avons jugé bon d’avoir l’expérience du Burkina Faso dans ce domaine...", a laissé entendre le Premier ministre togolais. A en croire Komlan Manly, des questions d’actualité seront également abordées, notamment celles relatives à la vie chère et d’autres d’intérêt régional. Interrogé sur l’actualité politique au Togo où il est de plus en plus question de la mise en place d’une commission vérité-justice et réconciliation, l’hôte de Tertius Zongo a dit que l’Accord politique global avait prévu cette disposition.

"Il faut mentionner le rôle important que votre pays a joué dans l’accompagnement de ce processus parce que la facilitation a été assurée par le président Blaise Compaoré, ce qui a abouti à l’Accord politique global. Dans cet accord, il est prévu la création d’une commission vérité- réconciliation pour permettre de faire la lumière sur les actes de violences à caractère politique commis par le passé et de proposer des mesures d’apaisement des victimes.

C’est dans ce sens que le président de la République a lancé des consultations nationales en avril dernier pour voir quelle est la perception de la population à propos de cette commission. Nous sommes donc à la phase de rédaction du document final qui va permettre de créer cette commission. Il est souhaitable que l’on puisse couvrir la période de 1958 à 2005 pour éviter de laisser en marge certaines victimes...", a indiqué Komlan Manly.

Certains points de l’Accord politique global restent encore en suspens, notamment la réforme de l’armée, la réforme institutionnelle. Pour le chef du gouvernement togolais, ces points constituent une priorité certes, mais tout ne peut pas être fait à la fois. "Nous avons un calendrier de mise en œuvre des mesures contenues dans l’Accord politique global. Nous avons des priorités qu’il faut satisfaire d’abord mais je pense que ces réformes se feront d’ici peu", a signifié Komlan Manly.
A l’occasion de ce séjour burkinabè, le Premier ministre togolais est accompagné de membres de son gouvernement dont ceux de l’Economie et des Finances, de la Coopération et de l’Aménagement du territoire.

Etienne NASSA (paratena@yahoo.fr)

Le Premier ministre togolais reçu en audience par Blaise Compaoré

Le président du Faso, Blaise Compaoré a reçu en audience, jeudi 24 juillet 2008, le Premier ministre togolais, Komlan Manlly. Celui-ci, qui était en visite de travail à Ouagadougou, a regagné son pays en fin d’après-midi.

En visite de travail au Burkina Faso, le jeudi 24 juillet 2008, le Premier ministre togolais, Komlan Manlly a été reçu en audience par le chef de l’Etat Blaise Compaoré en fin d’après-midi. Invité par les journalistes à décliner l’objet de son entretien avec le président du Faso, il a indiqué qu’il est venu d’abord transmettre les salutations du chef de l’Etat togolais à son homologue burkinabè et lui a ensuite témoigné la reconnaissance du gouvernement et du peuple togolais pour tout ce qu’il a fait et continue de faire en l’accompagnant dans les réformes politiques au Togo. "Vous connaissez le rôle que le président Blaise Compaoré a joué dans le cadre du dialogue inter-togolais pour avoir facilité ce processus qui a abouti à la signature de l’Accord politique global du 20 août 2006. Je ne peux donc pas être à Ouagadougou sans lui rendre cet hommage en lui témoignant toute notre reconnaissance...", a-t-il dit.

Les échanges avec le chef de l’Etat ont également porté sur des questions d’intérêt régional et national notamment celles relatives à la vie chère qui relèvent de l’actualité selon lui. Komlan Manlly a affirmé qu’il repartait très satisfait de sa visite au Burkina au regard des conclusions auxquelles les deux parties ont abouti. Le chef du gouvernement togolais s’est dit convaincu, qu’il est temps que les échanges de ce genre se multiplient entre les différentes nations.

"Nous devons mettre en valeur aujourd’hui la coopération Sud-Sud. Nous avons, après 48 ans d’indépendance, les compétences techniques pour pouvoir échanger dans le cadre du développement de nos Etats", a-t-il conclu.

Etienne NASSA

Komlan Manlly s’informe sur la lutte contre la pauvreté

Dans le cadre de la visite de travail qu’il a effectuée, le jeudi 24 juillet 2008 au Burkina Faso, le Premier ministre du Togo, Komlan Mally, s’est entretenu avec des membres du gouvernement burkinabè sur le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP).

Le Premier ministre togolais Komlan Mally s’est longuement entretenu avec son homologue burkinabè Tertius Zongo dans la salle de conférences de Ouaga 2000. Ensuite la délégation togolaise a eu des séances de travail avec plusieurs Chefs de départements ministériels : Economie et Finances, Fonction publique et Réforme de l’Etat, Justice, Mines, Carrières et Energie, Commerce, Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, Travail et Sécurité sociale, Administration territoriale, Agriculture, Hydraulique et Ressources halieutiques...

Les ministres burkinabè et les techniciens ont chacun expliqué les grands chantiers, les défis à relever, etc. Ces échanges ont eu pour thème général la lutte contre la pauvreté. C’est ainsi qu’ont été expliquées au Premier ministre togolais et à sa délégation, l’élaboration et la mise en œuvre du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), l’efficacité de l’aide, la stratégie de renforcement de l’information statistique.

Bachirou NANA

Sidwaya