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Bolloré, l’Africain, chez Blaise : « Merci pour le travail fait en Côte d’Ivoire »

Publié le lundi 21 juillet 2008 à 12h50min

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Vincent Bolloré et Blaise Compaoré

Venu à Ouagadougou pour visiter les nouveaux locaux abritant une partie de son personnel, l’industriel et homme d’affaires français Vincent Bolloré a été reçu en audience le 18 juillet 2008 par Blaise Compaoré au palais de Kosyam. Une occasion pour le richissime Bretton de réaffirmer qu’il croit toujours en l’Afrique qui gagne.
Vincent Bolloré n’est pas, à proprement parler, un self-made- man.

En effet, celui qui est né le 1er avril 1952 à Boulogne-Billancourt est tombé dans les affaires depuis le berceau, puisqu’il est issu d’une famille d’industriels. L’empire qu’il dirige actuellement a été fondé en 1822, et, d’ailleurs, l’un des fleurons de cet empire, la papeterie, il l’a racheté à son père, Michel, en 1981 avec la somme symbolique de 1FF.

De nos jours, le groupe Bolloré (33 000 salariés) est dans la communication, les plantations, la logistique, le tabac et le transport. « Nous sommes un très ancien investisseur au Burkina, puisque nous sommes là depuis 50 ans... Nous venons visiter un immeuble que nous avons terminé et qui abritera 250 personnes sur les 1000 que nous comptons ici... Nous venons aussi pour dire au chef de l’Etat notre attachement indéfectible au Burkina Faso... Bolloré est un groupe européen qui croit en l’Afrique... », affirmera-t-il au sujet de sa présence dans la capitale burkinabè.

Et lorsqu’on lui a demandé combien pèse le groupe sur le continent noir, dont le chiffre d’affaires (CA) est estimé à 64,9 milliards d’euros répond, avec tact, qu’il y a certes la trentaine de milliers d’employés, mais aussi et, au-delà, surtout les investissements en matériels. Il se fait même sentimental : « Dans notre cœur, l’Afrique pèse beaucoup, car Bolloré a toujours été présent les bons et les mauvais jours ». Il en profitera d’ailleurs pour remercier le chef de l’Etat pour son action en Côte d’Ivoire.

Et quand Vincent Bolloré évoque les mauvais jours, il y a la crise qui a secoué le pays d’Houphouët, mais, aussi et sans doute, la perte récente de la gestion du Terminal du port de Dakar au profit d’un groupe de Dubaï. A ce sujet, l’industriel, qui est classé 843e homme le plus riche du monde (selon le magasine Forbes), se dit embêté, « car Bolloré gérait ce terminal depuis 80 ans et continue à gérer celui de Braquié », et « heureux, car je constate qu’il y a une affluence de concurrents, et cela aidera l’Afrique à s’en sortir...voyez la Chine et l’Inde ».

L’homme a toujours des projets pour l’Afrique et le Burkina Faso en particulier, puisqu’il a, dans ses projets, un investissement dans la communication dans notre pays par son groupe Havas (6e mondial), « ce qui sera bon pour les journaux et les télévisions, car ils auront de la pub ». Il sait de quoi il parle, on n’est pas patron de la chaîne télé Direct 8 et des journaux Direct soir ou Matin plus pour rien. Dans tous les cas, Bolloré, « l’Africain », qu’il soit dans son vaste bureau, qui surplombe la Seine et le bois de Boulogne, dans sa résidence de Rambouillet, ou, enfin, qu’il fasse le tour du propriétaire, fait beaucoup, à l’évidence, pour l’Afrique, qui le lui rend bien. Avec lui, le « win-win » n’est pas une vaine expression.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur

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