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Groupement interbancaire monétique de l’UEMOA : à l’heure de la carte à puce

Publié le lundi 21 juin 2004 à 06h48min

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Moderniser les systèmes et moyens de paiement dans la zone UEMOA. Voilà ce qui a motivé la BCEAO à jouer le rôle fédérateur pour la mise en place du Groupement interbancaire monétique de l’UEMOA (GIM-UEMOA). Réuni à Ouagadougou en Assemblée générale le 18 juin 2004, le GIM-UEMOA a fait le bilan de ses actions.

retrait par carte au sein des huit pays de l’espace UEMOA. La carte à puce offre beaucoup de possibilités que le GIM-UEMOA veut exploiter au profit des populations. Entre autres objectifs de cette structure on peut citer :
- développer la monétique dans les pays de l’UEMOA et faire de la carte bancaire le premier instrument des paiements ;
- développer l’interbancarité monétique entre les membres du GIM-UEMOA ;
- garantir l’interopérabilité dans et hors UEMOA ;
- identifier et initier l’ensemble des projets à forte valeur ajoutée autour de la carte bancaire (paiement des factures d’électricité, d’eau et de téléphone, cartes salariés, paiement de carburant, restaurant, magasin, péage, cinéma…) dans les pays de l’UEMOA ;
- créer un Centre de traitement monétique régional (un site nominal et un site secours dans deux pays différents de l’UEMOA).

Selon Abdoul Mbaye, président du GIM-UEMOA, la rencontre de Ouagadougou marque le démarrage effectif des activités de cette structure. L’interbancarité pour lui, "c’est la mise en commun des moyens, des méthodes, des spécifications, des règles, afin que l’instrument de paiement par la carte bancaire soit accepté dans la zone dans les meilleures conditions d’utilisation, de sécurité et le plus souvent possible".

Ce faisant, il a précisé que "Nous répondons à la volonté de la BCEAO de moderniser les systèmes de paiement au sein de l’UEMOA mais aussi nous répondons à notre propre souci de ne pas être à la traîne au sein d’une profession mondiale et globale par excellence". Dans le monde, la carte à puce est un instrument familier que les gens utilisent couramment, mais malheureusement chez nous en Afrique, elle reste un moyen sélectif de paiement.

C’est dire tout le travail qu’il faut faire pour qu’elle soit à la portée de tous. Le président du GIM-UEMOA a invité ses membres à avoir "une claire conscience du formidable potentiel que recèle un marché quasi vierge de la monnaie plastique dans notre zone". Pour être à la page, chaque membre doit consentir d’importants investissements même s’il est vrai que la volumétrie actuelle en termes d’émission de cartes ne justifie pas de tels investissements.

De toute façon, "si le bon flair du banquier nous fait penser que le développement de la monétique est une voie incontournable de métier, notre bon sens exigera de plus en plus la justification économique et financière de la décision à prendre". C’est sûr qu’il faut nécessairement assurer le retour sur investissements et dans les meilleurs délais. L’interbancarité suppose une fiabilité sans borne du système. C’est fort de cette garantie que les partenaires étrangers s’engageront avec nous.

Les négociations avec Visa sont en bonne voie. Déjà 18 des 30 banques de la zone sont membres de Visa ou en cours d’adhésion. Avec MasterCard et Amex, GIM-UEMOA est aussi en négociation. Abdoul Mbaye s’est dit convaincu que le GIM-UEMOA va atteindre son objectif principal : construire une interbancarité réussie et contribuer ainsi au développement —économique de notre région. Le représentant du président de la Commission de l’UEMOA a salué la création du GIM-UEMOA.

Il a déclaré que "nous attendons qu’on puisse utiliser la carte bancaire même pour acheter un litre d’eau". Pour tout cela, il a traduit au GIM-UEMOA le soutien et les encouragements de l’UEMOA. Tous les huit pays de l’UEMOA sont concernés par le GIM. Il s’agit du Benin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo.

San Evariste Barro
L’Observateur Paalga

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