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Salifou Sawadogo, ministre de l’Environnement et du Cadre de vie : "Les OGM, nous y sommes, nous poursuivons”

Publié le mardi 15 juillet 2008 à 16h42min

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Salifou Sawadogo

Le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie organise, du 14 au 17 juillet 2007 à Ouagadougou, un forum national sur la biosécurité, regroupant une centaine de membres de l’Observatoire national de biosécurité (ONB). "Etat de mise en œuvre du cadre national de biosecurité", tel est le thème dudit forum.
Contribuer à la diffusion de l’information exacte sur la biosécurité, travailler à une meilleure prise en compte des risques liés aux cultures transgéniques, voilà entre autres, les objectifs visés à travers le forum national sur la biosécurité, qui se tient du 14 au 17 juillet 2007 à Ouagadougou.

Organisé par le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie, il réunit une centaine d’acteurs intervenant dans les secteurs de la biosécurité et de la biotechnologie, notamment des cadres de différents départements ministériels, des producteurs, la société civile et des représentants (en qualité d’observateurs) d’organisations internationales et interafricaines. Selon la directrice de l’Agence nationale de biosécurité (ANB), Zourata Lompo, cette première session qui a pour thème "Etat de mise en œuvre de cadre national de biosécurité", s’inscrit en droite ligne des dispositions réglementaires en matière de protection et de préservation de l’environnement. "L’autorité nationale compétente, en collaboration avec les autres administrations concernées, veille à ce qu’il ait une sensibilisation et une consultation publique adéquate au sujet de l’utilisation, de la dissémination et de la commercialisation de tous les organismes génétiquement modifiés et les produits dérivés", disent les textes. Le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Salifou Sawadogo, qui a procédé au lancement des travaux, a exprimé sa satisfaction pour cette session. Elle marque une halte pour mesurer le chemin parcouru et surtout, envisager les nouveaux défis à relever tant dans le domaine de la biotechnologie que de la biosécurité, a indiqué le ministre.

En effet, il ressort de ses explications que le Burkina Faso s’est lancé, il y a cinq ans dans l’expérimentation du coton bt. Une décision "courageureuse" qui lui a imposé la prise de mesures diligentes (textes réglementaires et législatifs) pour se conformer au principe de précaution prôné par le protocole de Cartégéna sur la prévention des risques biotechnologiques lancé par la communauté internationale. Ainsi a-t-il adopté en 2004, les règles nationales en matière de sécurité ou biotechnologie et en 2006, la loi portant régime de sécurité en matière biotechnologie. Dans la même dynamique le gouvernement a créé l’Agence nationale de biosécurité (ANB), l’autorité nationale, compétente en matière de biosécurité.

Dans la lancée des OGM

Le ministre Sawadogo a installé au cours de la cérémonie d’ouverture du forum, les douze membres du Comité scientifique national de biosécurité et de l’Observatoire national de biosécurité. "Il s’agit d’organes consultatifs du cadre national de biosécurité qui vont aider à travers leurs conseils ou recommandations à réduire au maximum les risques liés à l’utilisation des biotechnologies plus particulièrement, les effets négatifs", a expliqué M. Sawadogo. "La question n’est plus de savoir en ce qui concerne les organisme génétiquement modifiés, si nous nous engageons ou pas. Nous avons opter de les adopté, nous devons poursuivre en prenant nos dispositions pour réduire les risque", a ajouté le ministre. Et Mme Lompo Zourata de renchérir : "Le comité scientifique est chargé d’assister l’autorité compétente en matière de biosécurtié dans la prise de décisions en toute connaissance de cause". Ses membres évaluent entre autres, les risques, les demandes et proposent des solutions.

Pour cela le ministre en charge de l’Environnement les a félicités et leur a prodigué ses encouragements. "Je mesure toutes les charges et responsabilités qui pèsent sur vos épaules. C’est pourquoi je vous exhorte à travailler dans le sens d’une appropriation des différents instruments juridiques et à cultiver la rigueur dans le travail qui vous a été confié", tels ont été les mots de M. Sawadogo à l’adresse des membres des deux organes. Il les a rassurés de la disponibilité de son département à les accompagner dans leur missions dont le début, ce jour, marque le point de départ d’une nouvelle dynamique de mise en œuvre du cadre national de biosécurité. Les différents intervenants ont exprimé leur gratitude aux partenaires techniques et financiers qui ont contribué à la tenue du forum ou qui accompagnent le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie, notamment les organisations interafricaines et internationales et les représentations diplomatiques.

Séraphine SOME
serasome@yahoo.fr

Sdwaya

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