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Journées des communautés au Burkina : La culture, facteur d’intégration

Publié le lundi 21 juin 2004 à 06h53min

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Les Journées des communautés au Burkina Faso ont été célébrées, pour la 5e édition, à Ouagadougou les 18, 19 et 20 juin 2004 à la maison du Peuple. Placées sous le thème « La contribution de la culture au renforcement du processus d’intégration au Burkina Faso », cette manifestation était coparrainée par le département des Affaires étrangères et de la Coopération régionale et le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme.

Les 18, 19 et 20 juin 2004 à Ouagadougou, a été célébrée la 5e édition des Journées des communautés étrangères vivant au Burkina Faso. La maison du Peuple, qui a servi de cadre à la cérémonie d’ouverture, a accueilli ce jour une foule nombreuse, représentant une cinquantaine de colonies vivant dans notre pays. L’évènement était placé sous la présidence du ministre délégué auprès du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Jean de Dieu Somda, qui était entouré à l’occasion du ministre Mariam Lamizana de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, du 2e adjoint au maire de la commune, Jean Christophe Ilboudo, représentant le bourgmestre Simon Compaoré, du président des communautés vivant au Burkina Faso, Marafa Touré, et du secrétaire permanent de la Commission nationale de l’intégration, Jamano Lompo. Au cours de la cérémonie d’ouverture, trois allocutions ont été prononcées.

C’est Magloire Olympio, président de la colonie béninoise, qui a exprimé, au nom du président de la Coordination des communautés vivant au Burkina, dont il est le secrétaire général, le mot de bienvenue. Ce dernier, après avoir fredonné une chanson louangeuse de l’hospitalité du Pays des hommes intègres, a déclaré que « Ici au Faso, la contribution des différentes cultures au processus d’intégration est une réalité du fait que toutes ces communautés vivent en parfaite harmonie ». C’est là, a-t-il ajouté, « un acquis qui mérite d’être entretenu par le gouvernement, le peuple burkinabè et les différentes communautés venues d’ailleurs… ».

« Une initiative à partager avec les autres pays de l’Afrique »

Tout en saluant l’initiative de l’organisation de ces journées, il a invité le gouvernement burkinabè à partager cette expérience avec les autres pays d’Afrique et du monde entier. Quant au ministre délégué Jean de Dieu Somda, ces journées sont un cadre de brassage, d’échanges et de partage entre les communautés étrangères et les populations burkinabè.

Le gouvernement et le peuple burkinabè, à travers le thème de cette édition, ont voulu, selon lui, magnifier le rôle catalyseur de la culture dans l’édification de nos pays, l’épanouissement des différentes communautés et la consolidation du processus d’intégration. Les présentes journées, a-t-il également dit, « doivent être pour chacun de nous un temps d’introspection et de réflexion sur l’apport qualitatif de la culture dans notre processus d’intégration régionale. Nous devons, a-t-il poursuivi, inscrire dans nos stratégies des programmes culturels propres à faciliter le dialogue et l’intégration des peuples dans leur diversité qui mérite d’être préservée. C’est cet objectif qui a amené le Burkina à dépasser, selon lui, le cadre réducteur de ses intérêts particuliers pour embrasser l’avenir en créant et en promouvant des cadres et des espaces culturels d’intégration à l’image du FESPACO, du SIAO, de la SNC,…

Le Burkina, a-t-il conclu, est convaincu que la culture est le levain puissant de la promotion de la tolérance, de la solidarité et de la paix. La cérémonie, il faut le noter, fut riche en couleurs. En effet, une dizaine de troupes de danse des communautés ont défilé devant le présidium. La cérémonie d’ouverture a pris fin avec la visite des stands d’exposition des communautés.

Le ministre délégué Jean de Dieu Somda n’a pas pu résister, à cette étape, à la tentation d’esquisser parfois des pas de danse au rythme de certaines chansons, des sons du djembé et de bien d’autres instruments de musique. Il a eu également à goûter à des spécialités culinaires. Et là, s’il devait accepter de déguster tous les mets qu’on lui proposait, il n’aurait pas moins d’une semaine pour digérer. Le week-end prochain, a promis Jean de Dieu Somda, ce sera le tour des communautés vivant à Bobo-Dioulasso de fêter leurs journées.

Des participants apprécient

Harafa Touré (président des communautés) : Mon seul regret, ce que les Ouagalais, nos « diatigui » (hôtes), ne se sont pas joints à nous massivement pour fêter. Nous souhaitons qu’à la prochaine édition ils sortent nombreux avec nous, et c’est ainsi que l’objectif qui est le brassage voulu entre les communautés peut être atteint.

Désiré Kodjo (Ivoirien) : Ici nous vivons en famille, en convivialité avec les Burkinabè et toutes les autres communautés, contrairement à ce qui se passe en Côte d’Ivoire. C’est vraiment une initiative merveilleuse que le Burkina a eue en instituant ces journées des communautés et tous les pays africains devraient prendre cet exemple qui favorise l’intégration et la solidarité.

Djimadoumadji Médard (Tchadien) : C’est vraiment un rendez-vous du donner et du recevoir. Ces journées nous permettent de nous réunir, de nous frotter pour nous découvrir et nous comprendre, chacun avec sa culture. Tous mes compatriotes qui repartent au Tchad disent du bien du Burkina. Pour l’édition à venir, je souhaite qu’on donne l’information à temps pour nous permettre de nous organiser.

Cheikh Saad-bouh Ould Mini (Mauritanien) : Nous, Mauritaniens, exprimons notre gratitude au peuple burkinabè pour l’hospitalité qu’il nous offre. Ici, nous nous sentons chez nous et même Burkinabè. Moi par exemple je suis né ici et j’ai grandi ici (Ndlr : propos qu’il a terminés dans un mooré bien articulé).

Propos recueillis par O.H
L’Observateur

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