D’entrée de jeu, le Ministre Bassolé dira à ses hôtes que son invitation a pour objet de les informer officiellement de sa nomination le 30 juin 2008 au poste de Médiateur conjoint UA/ONU pour le Darfour.

Le Burkina Faso, dira-t-il, s’honore de ce choix qui traduit la reconnaissance et l’appréciation positive de la Communauté internationale des expériences acquises par notre pays en matière de gestion des conflits.
Conscient que chaque conflit est spécifique, le nouveau Médiateur pour le Darfour confiera à ses illustres interlocuteurs que le Président du Faso lui a donné son aval pour cette nouvelle charge parce qu’il est convaincu que les Africains peuvent et doivent s’impliquer davantage dans la recherche de la paix sur le continent. La crise au Darfour est complexe, mais le Burkina Faso veut être optimiste. Il s’engage de ce fait à s’investir pour qu’une issue heureuse soit trouvée au conflit dans cette partie du continent. Pour se faire, le nouveau Médiateur compte sur l’appui de la communauté internationale, et des différents partenaires, et entend se mettre à l’écoute des différentes parties au conflit pour rechercher avec elles des solutions consensuelles sur la base des acquis enregistrés dans des précédentes médiations.

Djibrill Bassolé, pour qui le travail a déjà commencé, a entamé des échanges sur le sujet avec ses homologues ministres des Affaires étrangères des pays les plus concernés et avec d’autres personnalités. Il entend les poursuivre et les élargir à d’autres partenaires. Il s’agit là de préliminaires qu’il juge importants et qui visent d’une part à créer un climat de confiance entre les parties à la crise et d’autre part à favoriser une adhésion de chacune d’elles à la politique du Médiateur. L’enjeu de ces contacts préliminaires, étant de créer une base saine susceptible de favoriser les concertations à venir.

Le Chef de la diplomatie burkinabè à l’occasion, a demandé à chacun de ses invités d’être son porte parole auprès de son pays ou de son institution pour la facilitation des contacts qu’il jugera utiles d’avoir dans le cadre de l’accomplissement de sa mission.
Le désormais Médiateur conjoint UA/ONU pour le Darfour ayant été l’un des acteurs majeurs, donc un interlocuteur de choix de l’Accord Politique de Ouagadougou, les diplomates ont voulu savoir ce qui adviendra du processus de paix enclenché en Côte d’Ivoire sur la base de cet Accord. Ce processus, répondra le Ministre Bassolé, est déjà sur les rails et il suit son cours. Il s’est néanmoins dit disposé à l’accompagner. Aussi, étant dans le Système des Nations Unies, il n’hésitera pas à émettre son avis sur le sujet lorsqu’il sera consulté.

Les chefs de missions diplomatiques et consulaires et les représentants des Organisations Internationales et Interafricaines qui ont massivement répondu à l’appel, ont réitéré leurs félicitations et leurs vœux de succès à leur hôte.

DCPM MAECR