Hydrocabures : Les nouveaux prix bientôt en vigueur
Le secrétaire général du ministère du Commerce, de la promotion de l’Entreprise et de l’Artisanat, Jean-Claude Bicaba, a animé une conférence de presse dans l’après-midi du 11 juillet 2008 à Ouagadougou. Objectif de la rencontre avec les journalistes : communiquer les nouveaux prix des hydrocarbures, revus à la hausse, qui entreront en vigueur dans ce mois de juillet à une date non précisée.
Après une année de blocage des prix des hydrocarbures (les prix pratiqués jusque-là étaient en vigueur depuis juillet 2007), la Société nationale burkinabè des hydrocarbures (SONABHY), face à l’énorme manque à gagner qu’elle continue à enregistrer, a suggéré au gouvernement d’appliquer la vérité des prix du baril de pétrole sur le marché international. Des prix qui ont continué à grimper pour culminer aujourd’hui à un baril qui se négocie au-delà de 141 dollars (à la date du 11 juillet). Pour donc résorber un tant soit peu les pertes de la nationale des hydrocarbures dues au blocage des prix, et qui se sont chiffrées de juillet 2007 à juillet 2008 à 20 milliards 137 millions 341 mille 062 FCFA, le gouvernement a décidé de voir les prix à la hausse. Ainsi, à partir de ce mois de juillet, le super 91, par exemple, sera vendu à 720 F CFA le litre à Ouagadougou et à 708 F CFA le litre à Bobo. Quant au mélange, son nouveau prix est de 715 F CFA le litre à Ouagadougou et de 705 F CFA le litre à Bobo (voir encadré).
Concernant la date d’entrée en vigueur des nouveaux prix, le SG du ministère du Commerce n’en a pas fixé une en parlant d’une application qui sera effective dans "les tous prochains jours". Le temps d’évaluer les anciens stocks des sociétés pétrolières avant de leur donner l’autorisation d’appliquer les nouveaux prix (peut-être qu’au moment où vous lisez ces lignes, les prix sont entrés en vigueur).
Outre le secrétaire général du ministère du Commerce, le directeur général de la SONABHY, Jean Hubert Yaméogo, a aussi animé la conférence de presse en présentant notamment, et d’entrée de jeu, la situation du marché pétrolier. Et aussi en répondant à certaines questions. C’est ainsi qu’il a fait la part des choses entre le fait que la société ait été félicitée pour son bilan positif (16 milliards de bénéfices nets) lors de l’Assemblée générale des sociétés d’Etat et les pertes cumulées qui pourraient menacer la santé financière de la nationale des hydrocarbures. Pour lui, le manque à gagner ne veut pas dire que la société est déficitaire. "Nous ne sommes pas en faillite" a-t-il fait savoir avant d’ajouter que les comptes approuvés par l’AG des sociétés d’Etat sont ceux de l’année dernière. Pour avoir une idée sur la santé financière de la société en 2008, il faudra attendre la prochaine AG en 2009.
Par Séni DABO
Le Pays