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Gouvernance : La clairvoyance au service du développement

Publié le vendredi 11 juillet 2008 à 12h14min

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La conférence de presse organisée à l’occasion de l’an I de Tertius Zongo à la primature continue d’alimenter les commentaires dans les cercles politiques du Burkina. On note d’emblée que le discours du Premier ministre a confirmé le choix responsable des autorités politiques burkinabè. Ainsi, sans faux-fuyants, le chef du gouvernement, certainement inspiré par le président Blaise Compaoré, a tourné le dos à la langue de bois.

Avec des réponses claires et limpides, il a eu des mots tranchants et sans équivoque. Ce sont là les marques d’un gouvernement responsable, qui fait de la bonne gouvernance politique, économique et sociale, son credo. Le Premier ministre n’a donc pas nié la réalité des faits. Le Burkina, comme tous les Etats du monde, connaît certaines difficultés qui empêchent que toutes les actions soient menées jusqu’au bout avec des résultats probants.

Sans détour, Tertius Zongo a expliqué aux journalistes que le talon d’Achille de son équipe reste l’insuffisance de suivi par les ministres, des grandes décisions prises par le responsable de l’équipe gouvernementale qui déblaie le terrain pour donner plus de consistance et de réussite aux actions à venir. La confiance entre le président du Faso et le peuple mérite en effet une meilleure organisation de l’action pour qu’à l’heure du bilan, les réalisations soient à la hauteur des atteintes des populations. La clarté des propos du Premier ministre a en outre vocation d’obliger les ministres à adhérer à la culture des résultats. C’est une invite voire une mise en garde sans ambiguïté du chef du gouvernement à ne plus laisser les dossiers traîner dans les tiroirs.

Et comme pour rappeler aux uns et aux autres que la récréation est vraiment terminée, Tertius Zongo a lui-même donné le bon exemple. Pour le cas des soupçons d’indélicatesses à Cotecna, le chef du gouvernement a tenu parole en convoquant les responsables de ladite société, quelques jours seulement après la conférence de presse, pour leur parler les yeux dans les yeux. Il a voulu par la célérité de sa réaction, expliquer qu’on ne badine pas avec les intérêts du peuple. Et le ballet des plusieurs responsables de la société Cotecna dans le salon d’audiences du Premier ministre montre clairement que le franc parler du chef du gouvernement a porté ses fruits.

Que chacun s’assume

On peut, sans trop de risque d’être démenti par les faits à venir, affirmer, que la sérénité s’installe dans les finances de la république. Le Trésor public peut donc miser sur le maximum de recettes en dépit d’une conjoncture économico-sociale assez complexe. La menace a produit un remue ménage au sein du personnel avec l’annonce d’affectation par la société Cotecna visant à anéantir les manœuvres des brebis galeuses afin que la société donne la meilleure assistance aux services de douanes pour renflouer les caisses de l’Etat. Pour ce qui est de la lutte sans merci contre la corruption, les dispositions sont déjà prises avec la création de l’Autorité supérieure de contrôle de d’Etat, dont le premier responsable a prêté serment il y a quelques jours.

Le gouvernement balise donc le terrain pour une meilleure gouvernance politique, économique et sociale. C’est pourquoi il est regrettable que pendant que le gouvernement déploie une telle débauche d’énergie, d’autres Burkinabè rament à contre courant. En effet, les Burkinabè sont intrigués par les élans jusqu’au boutistes de certaines franges de la population. Le spectacle vécu à l’université de Ouagadougou est indigne de ces jeunes à qui reviendra demain la charge de la nation. Rien, vraiment rien, absolument rien ne peut justifier qu’on en arrive à une telle violence alors que la libre expression est garantie pour tous.

C’est le lieu de dire, plus jamais ça dans le temple du savoir. Les étudiants doivent avoir le courage de faire leur auto critique et renoncer à jamais à cette méthode brutale et barbare qui ne conduit qu’à l’abîme. Le même sens de responsabilité est demandé aux responsables des syndicats qui usent et abusent du droit de grève alors que celui-ci devrait être le dernier recours. On annonce ainsi une grève d’un syndicat de la santé malgré la disponibilité du gouvernement au dialogue. Il ne faut pas que trop de liberté tue la liberté. La responsabilité étant le socle de toute démocratie véritable, que chacun s’assume et pleinement.

Talato BAMOGO

L’Hebdo

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