En 2002 en effet, lors de la conférence sur le développement tenue à Monterry, il prenait l’engagement de fournir plus de ressources aux pays en développement. Un programme inédit de développement donc, impliquant les populations à la base, et dont le Burkina est l’un des bénéficiaires. Routes et pistes rurales, aménagements agro-sylvo-pastoraux, sécurisation foncière, constructions d’écoles... C’est un peu plus de 204 milliards de F CFA que les USA s’apprêtent à mettre à la disposition du Burkina Faso.

Approuvée par le Congrès, la signature du compact devrait avoir lieu en principe à la fin de cette semaine à Washington. Comme l’a expliqué John Danilovich, président directeur général du MCC, c’est "un investissement stratégique pour améliorer la productivité agricole, les droits d’utilisation de la terre et la gestion foncière, les voies d’accès des champs vers les marchés, l’éducation primaire des filles". Cette générosité, comme indiqué plus haut, est multiséculaire, si tant est qu’elle a été le fait de grands hommes qui ont payé de leur temps et parfois de leur vie, pour bâtir la réputation de ce pays.

De George Washington, le père de l’indépendance, qui a pardonné à ses ennemis d’hier posant les bases de cette mosaïque des peuples, à Abraham Lincoln qui a payé de sa vie pour l’unité du pays en passant par John F. Kennedy, "immolé" sur l’autel du pacifisme, que d’hommes d’envergure ce pays aura donné à l’humanité. Et, que dire de Frankclin Delano Roosevelt et de son successeur Harry Truman, vainqueurs de la guerre et bâtisseurs de l’après-guerre ou de Martin Luther King, l’apôtre crucifié de la non-violence dont les noms sont gravés en lettres d’or dans l’histoire de l’humanité. Plus près de nous, Jimmy Carter et Bill Clinton ont perpétué le rêve américain, lorsqu’ils ont tenté par le biais de solutions audacieuses de pacifier le Proche-Orient.

C’est toujours ce même rêve américain qui autorise un fils d’immigré, Barack Obama à prétendre au saint des saints qu’est la Maison-Blanche, le bureau le plus puissant du monde. C’est cela l’Amérique, où la fortune et l’infortune tiennent à peu de choses, où l’individualisme forcené côtoie cette grande générosité, et où le puritanisme religieux est "maltraité" par les scènes les plus obscènes. Tout y est demesuré à l’image du pays qui s’étend du Pacifique à l’Atlantique, avec quatre fuseaux horaires et des cultures aux antipodes les unes des autres.

Tous sont cependant fiers d’être Américains, et ont la certitude qu’ils sont les meilleurs. Si ce pays n’existait pas, il aurait fallu le créer, ce qui nous amène à dire, dans une tradition bien de chez eux, "God bless America" (Dieu bénisse l’Amérique).

Boubakar SY (magnansy@yahoo.fr)

Sidwaya